C’est une parole qui se propose mais qui ne s’impose jamais.
La vérité de Jésus finit par provoquer une tentative de lapidation à son encontre. Selon la bibliste Corina Combet-Galland, cette hostilité s’explique par le fait que, pour faire paraître la vérité, Jésus « doit d’abord faire entendre la servitude » à ses adversaires. La notion de libération dans «la vérité vous rendra libres» fait d’ailleurs l’objet d’un quiproquo majeur entre Jésus et les pharisiens. Alors que Jésus cherche à leur faire comprendre qu’ils sont « dans un esclavage qui n’est pas conforme à leur état de créature à l’image de Dieu, les pharisiens s’offusquent, rétorquant qu’en tant que descendance d’Abraham, ils n’ont jamais été les esclaves de personne ». Ils répondent à Jésus sur un registre social et politique.
Il décentre ses interlocuteurs d’eux-mêmes, les excentre de l’histoire. Il fonde ailleurs. Il parle commencement ; il offre à la vie humaine une origine plus fondamentale que la généalogie », explique la bibliste Corina Combet-Galland. « La dimension positive de la véritable liberté, en nous révélant le Christ et en nous faisant demeurer dans la communion avec lui, nous révèle à nous-mêmes, et nous offre l’espace de la vie véritable ». On pourrait s’étonner du fait, que dans l’affirmation de la vérité, Jésus n’utilise pas un langage plus clair. Le langage du Christ est elliptique, cryptique. Souvent, il répond par des questions par d’autres questions. Pourquoi Jésus ne dit-il pas directement qu’il est le Messie qu’Israël attendait dans une vérité que chacun pourrait comprendre sans ambiguïté ? En réalité, le langage de Jésus mime la nature de la vérité qu’il révèle. C’est une parole qui se propose mais qui ne s’impose jamais. Elle nécessite une adhésion libre, une foi de l’auditeur qui doit « demeurer en la Parole ». Mais pour cela, « encore faut-il pouvoir s’ouvrir à l’écoute d’une vérité sur soi, sur ses paralysies, ses dépendances, ses enfermements », explique la bibliste Corina Combet-Galland. La manière dont est révélée la vérité montre que son appréhension et sa recherche sont toujours celles d’un combat spirituel. Elle doit être reçue avec les risques que comporte cette réception, car Dieu nous a créés libres de le refuser.
Héloïse de Neuville
Extrait de l’article « Selon Jésus, qu’est-ce que la vérité ? »
croire.la-croix.com
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La longue route (youtube)
La route est longue, longue, longue.
Marche sans jamais t’arrêter.
La route est dure, dure, dure.
Chante si tu es fatigué.
Tu marcheras des heures entières
Sous le dur soleil de l’été.
Tu marcheras dans la poussière
Que soulèveront tes souliers.
Tu traverseras les rivières
Sans crainte de voir s’écrouler
Les vieux ponts de bois ou de pierre
Qu’ébranle ton pas cadencé.
Si la route est creusée d’ornières
Et si tu as peur de tomber,
Que ta voix se fasse plus fière
Et que ton pas soit plus léger.
Si la route est souvent austère,
Garde-toi jamais d’oublier
Qu’elle te mène à la lumière,
À la joie, à la vérité.
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