Seigneur, j’étais si tranquille chez moi !
Seigneur, pourquoi m’avez-vous dit d’aimer tous mes frères, les hommes ? J’ai essayé, mais, vers vous je reviens effrayé.
Seigneur, j’étais si tranquille chez moi, je serais resté enfermé dans ma tour, mais vous m’avez forcé à entrouvrir ma porte, le cri des hommes m’a réveillé, une amitié m’a ébranlé et j’ai laissé une porte entrouverte…
Les premiers sont entrés chez moi, il y avait un peu de place en mon cœur. Jusque-là, c’était raisonnable. Mais les suivants, Seigneur, les autres hommes, ils étaient nombreux, ils étaient misérables, ils m’ont envahi sans crier gare : il a fallu faire de la place chez moi !
Plus ils poussent la porte, plus la porte s’ouvre. Seigneur, je suis perdu, je ne suis plus à moi : il n’y a plus de place pour moi chez moi.
« Ne crains rien, dit Dieu, tu as tout gagné, car tandis que des hommes entraient chez toi, Moi, ton Père, Moi ton Dieu, je me suis glissé parmi eux. »
Michel Quoist - prêtre + 2012
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