L'Esprit Saint nous inspire d'adhérer aux paroles de Dieu.
L'acte de foi comporte en effet des degrés. Quels sont-ils ? Comment décrire, en nous, cet acte ?
L'acte de foi comporte en effet des degrés. Quels sont-ils ? Comment décrire, en nous, cet acte ?
• L'acte de foi est toujours le fruit d'un jugement intérieur. Or, l'intelligence n'adhère à une affirmation que si elle en voit la vraisemblance ou la bonté. Pour la vérité, trois possibilités se présentent à elle. Primo, ce qui est dit se constate par les sens. L'évidence peut être plus subtile mais tout aussi claire lorsque je dis, par exemple, que « le tout est plus grand que sa partie ». L'intelligence adhère également quand elle voit que la seule explication possible est celle qu'on lui démontre. Ainsi, l'aveugle est certain que l'homme qui a mis de la boue sur ses yeux l'a guéri. Cette adhésion est celle qu'on trouve dans les sciences. L'adhésion de la foi, elle, n'est pas de ce type, car un doute subsiste. Bref, la foi est comme une opinion qu'on discute. On penchera d'un côté ou de l'autre selon que l'on connaît les raisons de croire ou les motifs de douter. En chrétienté, les raisons de croire sont très enseignées. L'athéisme culturel produit l'exact contraire. Parmi les motifs de crédibilité, on peut, en plus des discours savants, citer les miracles, les apparitions, le génie des témoins... Cette foi reste encore très humaine.
• Le second degré de la foi procède du motif d'adhésion. Quand l'intelligence se met à discuter en elle-même de la vérité de telle ou telle opinion, elle adhère parce que telle affirmation lui paraît plus aimable. Voilà l'esprit séduit par la bonté ou la beauté d'un propos. On dira que l'adhésion est affective. En l'absence d'évidence, l'intelligence est mue par la volonté ou par le désir de notre sensibilité. D'où l'importance de la rhétorique, de la musique, des arts ou plus généralement de toute publicité. La vérité devient séduisante. Dans l'Évangile, même s'Il en use, Jésus reproche à ses auditeurs de Le suivre parce qu'Il multiplie les pains et guérit les malades. On pourrait aujourd'hui ajouter que sa voix était douce à entendre ou qu'Il dégageait une belle énergie. Les grands manipulateurs connaissent malheureusement ce genre de foi trop humaine.
• Reste alors la foi proprement théologale où le mouvement d'adhésion vient de l'Esprit Saint qui nous aspire et nous inspire d'adhérer aux paroles de Dieu, que celles-ci soient douces ou dures, obscures ou lumineuses. Seules les épreuves vérifieront dès lors la qualité de notre foi.
P. Paul-Marie CATHELINAIS
Dominicain de la Province de Toulouse,
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Si notre communion est bien personnelle, elle n’est pas individuelle. Le cardinal Journet, un théologien suisse, invitait à prier ainsi : « Mon Dieu, je vais vous recevoir, mais pas pour moi seulement, pour tous ceux qui dans le monde ont faim de vous, peut-être sans le savoir ». Se priver de la communion, c’est aussi priver l’humanité de cette immense grâce.
Père Nicolas Buttet, fondateur du mouvement Eucharistein
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