17 mars 2020

UNE OCCASION DE CROISSANCE



Tout ira bien !  Courage !


Bienveillance, solidarité, empathie

Il n’aura fallu qu’un virus, le COVID-19, pour chambouler notre mode de vie et nous imposer une retraite planétaire forcée. Devant l’incertitude et l’inconnu, chacun réagit comme il peut. Certains s’adaptent difficilement à l’imprévu; l’inquiétude prend le pas sur la confiance. D’autres, face à l’adversité, font preuve de résilience en vivant le moment présent, sans trop se projeter dans le futur. « À chaque jour suffit sa peine » (Matthieu 6, 34), disait Jésus. Gardons-nous de juger trop sévèrement les réactions des uns et des autres. 
Nul n’est une île. Le combat que nous menons contre le coronavirus est personnel et collectif. Il change nos habitudes en profondeur. Chacun y va avec sa bienveillance, sa créativité, son empathie, pour traverser cette épreuve ensemble et faire de la crise une occasion de croissance, une prise de conscience pour l’avenir. Pour les chrétiens, le carême est un temps de conversion et de désert pour mieux se recentrer sur l’essentiel : l’amour de Dieu et du prochain. Cette année, il n’y aura pas de célébrations publiques durant la Semaine sainte. Nous serons tout autant solidaires des angoisses et des peines de nos contemporains en quête de sens, comme Jésus l’a été à son époque. 
L’espérance chrétienne n’est compromise par aucune pandémie. Elle puise sa cohérence et sa pertinence de la résurrection du Christ, de la victoire de l’amour sur la mort. Pâques est toujours au bout de ce temps. Tel est le sens profond de la foi chrétienne qui se déploie en toute liberté dans le silence de la prière et dans l’engagement envers les plus petits.

Jacques Gauthier, théologien canadien 
Extrait du billet Le carême au temps du coronavirus

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