14 septembre 2019

VERS LA LUMIÈRE







Des regards qui rayonnent 

Il y a des regards qui rayonnent car ils sont purs de tout jugement et dénués de toute jalousie. Lorsque notre oeil est clair, notre corps tout entier est dans la lumière (Luc 11, 36). À notre regard et notre façon d’être, les autres verrons si nous rayonnons de la lumière du Christ, ou s’il émane de nous au contraire quelque chose de confus, de sombre ou de corrompu.
La lumière de Jésus veut venir éclairer tout ce que nous refoulons et cachons dans l’ombre. Si nous laissons cette part être « illuminée » par le Christ, il émanera de tout notre être quelque chose de clair et de lumineux. Je rencontre parfois des personnes qui rayonnent de cette lumière particulière, et je me sens immédiatement bien en leur présence. Mais j’en rencontre aussi d’autres de qui émane quelque chose de ténébreux, voire de malsain, et dont la présence met mal à l’aise.
Les artistes du Moyen Âge ont souvent symbolisé la lumière qui émane des saints et des croyants par une auréole, ou bien ils les ont représentés sur un fond doré. Ils voulaient ainsi montrer que ces croyants étaient emplis de la lumière du Christ et étaient eux-mêmes devenus « la lumière du monde ».
La lumière ne peut éclairer que celui qui a eu le courage de regarder les ténèbres de son âme, de parcourir ses chemins sombres et de se confronter avec ce qu’il a en lui de « tordu »... Si nous laissons alors la lumière du Christ emplir les moindres recoins de notre âme, elle éclairera tout, et nous n’aurons plus peur de nos propres ténèbres, car l’amour infini du Christ les aura transformés en lumière.

Extrait de l’article « Debout Jérusalem, resplendis! « 
Anselm Grün, moine bénédictin 
Revue Prier, janvier 2019



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