28 septembre 2019

LA COMPASSION SELON ST VINCENT DE PAUL






La compassion est avant tout un acte d’amitié.

La compassion ne peut être déléguée. Saint Vincent souligne ainsi que « la charité est par-dessus toutes les règles, et il faut que toutes se rapportent à celle-là. » Si on souhaite être une personne véritablement compatissante, on ne peut pas se contenter d’appeler une ambulance, d’envoyer quelqu’un à la soupe populaire ou de le diriger vers un programme gouvernemental. Ces filets de sécurité organisationnels sont une pièce du puzzle, mais au final, ce que chaque personne mérite, c’est la compassion personnelle d’un autre être humain. Notre prochain mérite le contact personnel.
Alors, qu’est-ce que la compassion, réellement ? C’est s’arrêter volontairement et parler pendant une minute, passer un appel téléphonique, poser des questions sur un membre malade de la famille, prier pour un ami, ou faire une course pour un voisin âgé. La compassion n’est ni efficace ni économique, mais elle est profondément personnelle et profondément humaine. Cela demande quelque chose à chacun de nous. En fin de compte, cet effort personnel, ce petit sacrifice, ne s’avère pas être un cadeau offert à d’autres personnes, mais une opportunité pour elles de nous faire un cadeau.
La compassion est avant tout un acte d’amitié et de fraternité. Elle établit des liens et crée une communauté, c’est pourquoi elle est une voie à double sens. Si on est prêt à faire cet effort, on reçoit en récompense un véritable lien humain enrichissant. Ce que saint Vincent a si bien compris, c’est que la compassion ne relève ni de la pitié ni de l’opportunisme, il s’agit d’une occasion pour les gens de ralentir et de donner un peu d’eux-mêmes aux autres. La vie est au cœur de ces relations humaines, alors tentons de saisir ces opportunités.

Fr. Michael Rennier, chroniqueur de l’édition anglaise de Aleteia
26/09/2019

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Nous sommes aujourd’hui dans une période d’incertitude politique, économique et sociale : nos sociétés courent de plus en plus vite vers le mur, on note un accroissement de plus en plus marqué des inégalités, le phénomène de migration s’accélère… Comme chrétien nous avons une double responsabilité immense : nous devons aider les plus pauvres, les plus démunis. Il est urgent qu’il y est une conscientisation et un engagement dans la durée auprès de ces personnes. Notre deuxième responsabilité est de faire vivre une forme d’espérance en ces moments très sombres. Quand bien même l’effet de nos actions quantifiées peut paraitre dérisoire à l’échelle globale, il est essentiel de le faire. Nous, jeunes chrétiens, devons trouver notre carburant dans l’Évangile, dans les paroles du Christs et les faire vivre.

Yoen Qian-Laurent, 27 ans, membre de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul jeunes de Saint-Étienne-du-Mont (Paris)
aleteia 27/09/2019


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