12 juin 2019

FAIRE DES CHOIX, S’ENGAGER






Dans l‘humble quotidien de nos existences

Par ce texte de l’Apocalypse, „ Je suis à la porte et je frappe“ , Jésus nous invite à reconnaître notre manque, à chercher notre richesse en Dieu, à faire des choix, à nous engager, en un mot : à vivre. C’est cet appel à la vie que nous adresse le Christ quand il frappe à notre porte. C’est comme s’il disait à chacun et à chacune : tu n’as pas tout dans ton existence, il y a une dimension de profondeur que tu pourrais encore découvrir. Fais donc preuve de zèle, tu peux vivre autrement !
Avec le Christ, c’est la vie, la vraie vie, qui frappe à notre porte pour que nous y reconnaissions Dieu. Non pas dans des manifestations hors normes ou des événements extraordinaires, mais dans l’humble quotidien de nos existences. Déjà le prophète Élie en avait un jour fait l’expérience : Dieu ne fracasse que rarement nos portes par un tremblement de terre, le feu ou la tempête. Bien plus souvent, il se fait discret pour s’approcher de nous et il nous invite à discerner sa présence (cf. 1 Rois 19).
Tout dans notre vie peut nous rapprocher de lui. Les événements heureux et malheureux sont autant d’occasions de nous tourner vers Dieu pour lui exprimer notre louange ou notre plainte. Nous pourrions voir dans le relief d’un paysage ou le vol d’un oiseau la trace de la main du Créateur. Nous pourrions discerner dans le visage de la personne que nous rencontrons les traits du Christ. Nous pourrions découvrir dans une intuition inattendue le souffle de l’Esprit.
Tout peut devenir lieu de la présence de Dieu. Mais, même quand nous y veillons, cela ne se fait pas automatiquement. C’est peut-être bien vrai que le Christ frappe à notre porte, mais nous ne l’entendons pas toujours.
C’est pourquoi le début de l’Apocalypse dit à maintes reprises « Celui qui a des oreilles qu’il entende... ». Il n’y a aucun automatisme, mais il y a cette promesse : « J’entrerai chez lui et je prendrai un repas avec lui et lui avec moi. » C’est Dieu qui est à l’œuvre, c’est le Christ qui vient à nous ; et quand nous entendons sa parole, c’est une communion qui s’établit. Le texte l’exprime par cette image d’intimité qu’est un repas partagé.
Quand nous ne l’entendons pas, une attitude reste possible. C’est par elle que se termine le livre de l’Apocalypse. On y lit : « L’Esprit et l’Épouse disent : “Viens !”. Que celui qui entend cela dise aussi : “Viens !” » (Apocalypse 22,17). Quand nous ne sentons rien de la présence de Dieu dans nos vies, nous aussi, nous pouvons appeler : « Viens ! ».

Que signifie-t-il le fait d’être ni froid ni chaud ? Dans quelle mesure ce portrait des croyants de Laodicée décrit-il notre monde actuel, nos communautés chrétiennes ? Pouvons-nous faire quelque chose à cet égard ?
Comment le Christ frappe-t-il à notre porte aujourd’hui ? Comment entendre cet appel ? Comment lui ouvrir la porte ?

Méditation sur Apocalypse 3, 14-16.19-20 : Le Christ à la porte de nos vies
taize.fr


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