16 avril 2019

AMOUR FOI, ESPÉRANCE POUR REBÂTIR NOTRE-DAME DE PARIS



Image charentelibre.fr


Si seulement nos larmes avaient pu éteindre cet incendie !

C’est une tragédie. Spirituelle, artistique et historique. Si seulement nos larmes avaient pu éteindre cet incendie ! Notre-Dame de Paris, dédiée au plus haut Amour, était le coeur de la France. Elle était une prière de pierre et de foi élevée en l’honneur de la corédemptrice du genre humain. Les Français s’y sont toujours rassemblés aux grandes heures de leur histoire, dans les drames et dans les joies, pour prier et célébrer. Dans ce terrible désastre, je prie pour que Notre-Dame accomplisse une fois encore le miracle qu’elle a toujours accompli : rassembler autour d’elle les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté. En brûlant, elle nous offre l’occasion de montrer que la foi n’est pas un mot vide de sens et que, comme nos ancêtres il y a 900 ans, nous saurons vivre le même amour, la même foi et la même espérance pour la rebâtir. Car qui serait aveugle au point de ne pas voir un appel à entreprendre cette oeuvre commune et de communion, à l’heure où l’Eglise se porte si mal, et à la veille de la semaine sainte

Christiane Rancé, écrivain, essayiste, 16 avril 2019

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Une croix de feu. Notre-Dame brûle dans la nuit, cœur à ciel ouvert. Comme un cri. Bien plus que du bois et des pierres. Comme des mains jointes en coupe ne sont riches que de l'eau qu'elles portent à la bouche, les murs des églises des vies recueillies là.
Et cette croix de feu d'unir soudain en une même tristesse, une même prière, tous ceux qui la voyant brûler se sentaient atteints dans leur chair. Jusqu'à cette nouvelle : elle tient.
Notre monde court le risque "de se défaire", dites-vous, fr. Bernard. Cela, de l'Eglise, je l'ai pensé bien souvent. Et je me disais hier, en voyant cette croix de feu, son ventre ravagé, béant, qu'elle en était vivante image, son cri de douleur. Et puis ces visages, à son chevet, ces larmes, ces prières qui portaient ceux qui, à l'intérieur, luttaient contre les flammes, y risquant leur peau. De même ces hommes et ces femmes qui luttent pied à pied contre la froideur des murs qui veulent enfermer, l'insoutenable silence, recueillent en leur humanité ces vies violées. C'est par ces hommes et ces femmes que l'Eglise tient. Ceux qui vont au feu, ceux qui les soutiennent. Par eux, par elles, qu'elle se reconstruira.

Elanor Flamel, internaute
caremedanslaville.org 16/04/2019

16 avril 2019

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