2 mars 2019

LA JOIE QUI DEMEURE


L’émerveillement fait provision de joie.

La dignité dans l'acte d'aimer s'enracine dans la profondeur de la connaissance du sujet, autant que dans le respect de l'objet aimé, qui se révèle en fonction de notre sens du sacré. Le mensonge de notre monde est celui qui s'enracine dans la genèse biblique par l'attrait d'une connaissance extérieure, sans goûter et sans se nourrir d'abord de l'arbre de vie : « Chercher d'abord le royaume des cieux... 

Cette perversion est proprement ce qu'on appelle le péché. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin d'une conversion. L'homme « pécheur » peut faire preuve d’un extrême habilité mentale, qui va de pair avec une superficialité spirituelle non moins excessive. On touche à tout, et on n’assimile rien. L'homme agit en surface, il perd le sens du repos et de la contemplation, et vivant d'écorces, il ne sait plus ce qu'est un fruit.
« Goûter et voyez combien le Seigneur est doux. » Goûter, sentir, voir, entendre, toucher : tous nos sens sont des portes d'accès à la connaissance et cette connaissance se vérifie dans sa justesse par la « joie qui demeure ».

Photo Mario Volkmann
« Il faut que nous fassions chaque jour notre provision de joie, sous la forme qui constitue la joie la plus haute et la plus pure, sous la forme de l'émerveillement. Il est donc de première nécessité que chaque jour, nous donnions un moment pour regarder, pour écouter, pour admirer, pour nous reposer, pour nous recréer dans cette Présence bien aimée dont la joie ne s'épuise pas. » Maurice ZUNDEL.

Père Francis, prêtre orthodoxe
Extrait de la lettre no 160 fév. 2019
bethanie.org

1 commentaire:

Emma a dit…

MERCI pour cette référence de Maurice Zundel que j'apprécie beaucoup

Et merci pour tous ces partages enrichissants! Emma