20 octobre 2018

TÉMOIGNAGE SUR LA SOUFFRANCE


Maria, 3 ans

« Nous avons peur de la souffrance. C’est quelque chose que nous ne choisissons pas. C’est naturel, c’est humain. Nous voulons des vies heureuses, joyeuses, en bonne santé, sans soucis. C’est notre instinct de survie. Et pourtant la souffrance existe, partout autour de nous. Qu’elle soit plus grande ou plus petite, courte ou longue, physique ou émotionnelle. Il y a les maladies, la mort, les échecs, les blessures. La souffrance existe, on ne peut rien y changer. 
Nous avons la liberté de choisir comment faire avec elle. Comment nous l’acceptons, comment nous l’approchons. Nous pouvons être tristes, dévastés. Nous pouvons nous noyer dans les lamentations, en vouloir aux autres, à Dieu, au système, à la réalité telle qu’elle est, parfois même à des personnes en particulier. Mais nous pouvons aussi accepter la situation, chercher comment trouver la bonté et le progrès. Jésus a invité ceux qui l’aiment à le suivre en portant leur croix. En l’acceptant, en la supportant et en allant de l’avant. En faisant le bien. Voici le chemin vers la sainteté et le Salut. 
Notre fille souffre, et en même temps elle change le cœur des autres. Elle inspire la bonté en eux, elle les motive à agir, aider et prier. Peut-être que la souffrance des enfants permet de toucher le cœur des adultes, de leur rappeler les priorités, de les rendre plus attentifs et plus bienveillants envers les autres ? Peut-être qu’elle nous oblige à interrompre notre course permanente en tournant nos pensées vers Dieu, le Seigneur de la vie et de la mort ? Et peut-être encore qu’elle nous apprend à apprécier ce que nous avons : nos relations, nos talents, notre santé, nos biens matériels ? La souffrance des enfants nous donne l’énergie d’aider les autres. 
La maladie, la souffrance infligée à ceux qui nous sont chers, ce sont parmi les épreuves les plus difficiles, surtout quand elles touchent nos enfants. Ceux qui les traversent connaissent des moments de doute, d’incompréhension, voire le sentiment d’être abandonné de Dieu. Comme cette phrase terrible d’une mère au chevet de son enfant de deux ans atteint comme Maria d’un cancer : « Dieu est absent du service oncologique des enfants », a t-elle dit à Agata, qui reconnaît elle-même la profondeur du combat : « Vous savez, les leçons et les conclusions que nous tirons d’une telle épreuve dépendent de nous… ».

Témoignage d‘Agata, maman de Maria
Pologne : „La maladie d’une petite fille, source de nombreuses grâces“
aleteia.pologne, octobre 2018

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