Image by Elanor Flamel |
Dans ses Pensées, Blaise Pascal expliquait que « nous avons un instinct qui nous élève et que nous ne pouvons réprimer ». Cet instinct est un moteur qui encourage l’homme à toujours repousser ses limites. Mais parce que l’homme est un être fini, sa quête d’infinie peut paraître vaine. « Je ressens que ce qu’il y a de plus vrai, de plus beau, de plus juste en moi est aussi ce qu’il y a de plus éloigné, de plus inaccessible », écrivait encore le philosophe. Le monde où nous vivons n’est pas à notre taille et nous avons le cœur gros parfois de toute la nostalgie du ciel, (...) parce que nous sommes faits pour des lointains plus vastes que les étendues rabougries des horizons terrestres.
Ce désir d’absolu ne sera rassasié que dans l’au-delà, par la présence de Dieu. Lorsque, devant la mer, le désert ou une nuit lourde d’étoiles on se sent le cœur tout gonflé d’amour inachevé, il est doux de penser que nous trouverons dans l’au-delà quelque chose de plus beau, de plus vaste, quelque chose à l’échelle de notre âme et qui comblera cet immense désir de bonheur, qui est notre souffrance et notre grandeur d’homme. Je me suis promené à travers le monde comme dans un jardin clos de mur. J’ai mené l’aventure d’un bord à l’autre des cinq continents et j’ai réalisé les uns après les autres tous les rêves de mon enfance. Le parc de la vieille demeure périgourdine où je fis mes premiers pas s’est élargi aux limites de la terre et j’ai joué sur la mappemonde le beau jeu de ma vie. Pourtant les murs du jardin n’ont fait que reculer et je suis toujours en cage. Mais un jour viendra où je pourrai chanter mon chant d’amour et de joie. Toutes les barrières se briseront. Et je posséderai l’Infini.
Ce désir d’absolu ne sera rassasié que dans l’au-delà, par la présence de Dieu. Lorsque, devant la mer, le désert ou une nuit lourde d’étoiles on se sent le cœur tout gonflé d’amour inachevé, il est doux de penser que nous trouverons dans l’au-delà quelque chose de plus beau, de plus vaste, quelque chose à l’échelle de notre âme et qui comblera cet immense désir de bonheur, qui est notre souffrance et notre grandeur d’homme. Je me suis promené à travers le monde comme dans un jardin clos de mur. J’ai mené l’aventure d’un bord à l’autre des cinq continents et j’ai réalisé les uns après les autres tous les rêves de mon enfance. Le parc de la vieille demeure périgourdine où je fis mes premiers pas s’est élargi aux limites de la terre et j’ai joué sur la mappemonde le beau jeu de ma vie. Pourtant les murs du jardin n’ont fait que reculer et je suis toujours en cage. Mais un jour viendra où je pourrai chanter mon chant d’amour et de joie. Toutes les barrières se briseront. Et je posséderai l’Infini.
Guy de Larigaudie, 1908-1940, chef scout, aventurier et écrivain
Quête d’infini, soif d’absolu
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