11 janvier 2018

«  VOUS ME CHERCHEREZ »


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Contemplons le ciel de notre cœur. Qui que nous soyons, nous sommes tous entourés d’étoiles, il y a surtout celles de nos proches, de nos amis : ces personnes qui sont apparues subitement dans nos vies et qui ont provoqué des changements, des bouleversements. Il y a ces étoiles qui nous ont fait faire des détours : toutes ces rencontres fugaces, ces comètes qui nous ont marqué par leur éclat, leur brillance. Il y aussi ces étoiles du berger, ces proches qui nous ont offert leur fidélité, leur constance. Il y a enfin ces personnes qui nous ont précédés, ces étoiles éteintes depuis longtemps… mais que nous regardons encore et qui sont des repères sur notre chemin. Oui, nos vies sont ainsi faites d’une constellation de rencontres. Mais alors, se peut-il qu’apparaisse dans notre ciel —malgré la nuit— une nouvelle étoile menant à de la joie ? N’est-ce pas trop beau pour être vrai ?
(...) Chaque être humain peut à tout âge découvrir cette nouvelle étoile… à la seule condition qu’il accepte de quitter ses zones de confort, c’est accepter de commettre des erreurs, d’avoir des moments d’errance. Nos vies sont ainsi faites d’errances, mais elles ne se réduisent pas à nos échecs et nos erreurs.
(...) Chercher Dieu en vérité, c’est aussi accepter qu’il échappe à nos croyances, à nos projections, à nos religions même ! C’est reconnaître qu’il s’offre au monde dans des lieux insoupçonnés. Il se révèle à des mages païens en mouvement, plutôt qu’à des sages, immobiles dans leurs croyances et leurs sécurités. Désirer Dieu, c’est accepter qu’il se donne à contempler non dans le temple, mais dans une mangeoire. Non dans le pouvoir, mais dans la fragilité et la vulnérabilité. Désirer Dieu, c’est finalement accepter d’être dérouté, amené sur des chemins imprévus.
Sur ce chemin, nous n’avons d’autre boussole, d’autre carte, d’autre table d’orientation que celle de la joie. La joie n’est pas le plaisir immédiat ou la jouissance. La joie est ce qui s’épanouit en don. Elle est ce qui nous donne à être pleinement présent à l’autre. Chaque être qui accepte ainsi de faire ce chemin intérieur —ce patient travail d’enfantement— peut alors renaître, manifester la présence de Dieu, offrir une clarté naissante. (...)

Fr. Didier Croonenbergs
Extrait de l’homélie de l’Épiphanie 07/01/2018

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