24 décembre 2017

DANS LA NUIT DES SOLITUDES






« Etre la lumière dans la nuit des solitudes »...
Et c'est bien pour cela que Noël est si difficile à vivre pour tant de personnes, quand le monde matraque qu'il faut être joyeux, dans le clinquant, sous des avalanches de cadeaux, de victuailles. Comment être joyeux, quand la maladie est là, quand ceux que nous aimons ne sont plus, ou sont loin, quand la solitude pèse et que l'on se sent exclu de cette fête-là?
"Fais que j'entende les chants et la fête", "Rends-moi la joie d'être sauvé", le Psaume 50 dit bien cette angoisse et cette attente, car qu'attendons-nous sinon la joie véritable, qui jaillit en soi comme une source et vient tout illuminer, de se savoir aimé? De se savoir vu, de compter. Or jamais plus qu'à Noël, en ce petit enfant qui vient, Dieu ne nous dit : "tu as du prix à mes yeux et je t'aime" (Is 43, 4). Quand en cette petite vie fragile Dieu s'offre et se donne tout entier. Nous qui sommes tous et chacun "grav[és] sur la paume de [ses] mains" (Is 49, 16), c'est en les nôtres qu'il se remet. Nos pauvres mains qui ne peuvent rien. Dépose son amour infini en nos cœurs trop petits, l'y dépose comme un nouveau-né à nourrir, à bercer. A aimer. Perspective inversée. C'est le tout-petit qui apprend l'amour à celui qui le reçoit. Qui n'a rien et apprend à l'homme à donner tout ce qu'il a. Elle est là, la joie. Il bat là, le cœur de la fête, en nos cœurs parfois blessés, qui ne savent que se donner. C'est ouverts qu'ils laissent passer la lumière. Soyons lumières!


Par Audrey, internaute, le 24/12/2017 
Méditation sur la nuit de Noël
avent.retraitedanslaville.org

Aucun commentaire: