25 novembre 2017

TOUJOURS SOUS LE RÉGIME DE LA PROMESSE





Nous pourrions croire qu'avec la venue du Christ à Bethléem, tout est accompli. Il n'en est rien, car nous n'avons pas encore atteint «l'état de l'homme parfait, à la stature qui est celle de la plénitude du Christ» (Éphésiens 4,13). Ce qui signifie, entre autres, que tant que le Christ n'est pas venu «dans sa gloire», il n'a pas atteint lui non plus sa plénitude. En attendant, nous sommes toujours sous le régime de la «Promesse». Lors de son «départ», il envoie ses disciples sur les routes du monde. Routes personnelles et routes de la communion ecclésiale. En même temps l'antique promesse biblique se précise : l'Esprit, qui est Dieu lui-même, nous sera donné et nous introduira dans la vérité totale. Nous sommes en chemin vers cette vérité, qui n'est autre que le Christ. Vérité de la fin et vérité de la route qui nous y conduit. Vérité aussi de la route de Dieu vers nous, cette dépossession qui amène le Verbe à l'humilité de l'enfant de la crèche. L'évangile du jour nous invite à la vigilance : il s'agit de garder les yeux ouverts pour ne pas manquer la visite de Dieu. Cette visite, en attendant la rencontre terminale, est permanente : le Christ ne cesse pas d'être «celui qui vient». Ces visites ont la fidélité et la fragilité de la Manne : on ne peut pas se les stocker ; chacune d'elles nous prépare à la suivante. À l'horizon, l'entrée dans le repos de Dieu. Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin : voici que, dans le Christ, Dieu lui-même vient partager les fatigues de la marche.

Père Marcel Domergue, sj
Vivre, c'est désirer ( extrait du commentaire)
croire.com 23/11/2017


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