3 juin 2017

SEMEURS D'ESPÉRANCE






Tweet du PapeFrancois - 2 Juin 2017


Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans l’imminence de la solennité de la Pentecôte, nous ne pouvons pas ne pas parler du rapport qu’il y a entre l’espérance chrétienne et l’Esprit Saint. L’Esprit est le vent qui nous pousse en avant, qui nous maintient en chemin, nous fait nous sentir pèlerins et étrangers et qui ne nous permet pas de nous installer et de devenir un peuple « sédentaire ».
La lettre aux Hébreux compare l’espérance à une ancre (cf. 6,18-19) ; et à cette image, nous pouvons ajouter celle de la voile. Si l’ancre est ce qui donne à la barque la sécurité et qui la tient « ancrée » dans l’ondulation de la mer, la voile, elle, est ce qui la fait se mouvoir et avancer sur les eaux. L’espérance est vraiment comme une voile ; elle recueille le vent de l’Esprit Saint et le transforme en force motrice qui pousse la barque, selon les cas, au large ou vers la rive.
L’expression « Dieu de l’espérance » (Rm 15,13) ne veut pas seulement dire que Dieu est l’objet de notre espérance, à savoir celui que nous espérons rejoindre un jour dans la vie éternelle ; cela veut aussi dire que Dieu est celui qui, dès maintenant, nous fait espérer, ou plutôt nous donne « la joie de l’espérance (Rm 12,12) : la joie maintenant d’espérer et pas seulement espérer d’être joyeux. C’est la joie d’espérer et non espérer d’avoir la joie, dès aujourd’hui. « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espérance », dit un dicton populaire ; et le contraire est aussi vrai : tant qu’il y a de l’espérance, il y a de la vie. Les hommes ont besoin d’espérance pour vivre et ont besoin de l’Esprit Saint pour espérer.
Déborder d’espérance signifie ne jamais se décourager ; cela signifie espérer « contre toute espérance » (Rm 4,18), c’est-à-dire espérer même quand tout motif humain d’espérer diminue.(...)
L’Esprit-Saint rend possible cette espérance invincible en nous donnant le témoignage intérieur que nous sommes enfants de Dieu et ses héritiers (cf. Rm 8,16). L'espérance ne déçoit pas, parce qu’il y a l’Esprit Saint en nous qui nous pousse à aller de l’avant, toujours !
Il y a plus : « l’Esprit ne nous rend pas seulement capables d’espérer, mais aussi d’être des semeurs d’espérance, d’être nous aussi – comme lui et grâce à lui – des consolateurs et défenseurs de nos frères, semeurs d’espérance. Un chrétien peut semer de l’amertume, il peut semer de la perplexité et cela n’est pas chrétien, et qui fait cela n’est pas un bon chrétien. Il sème de l’espérance : il sème l’huile de l’espérance, il sème le parfum de l’espérance et non le vinaigre de l’amertume et du désespoir. Nous serons, à la mesure de notre capacité, consolateurs à l’image de l’Esprit Saint avocats, assistants, porteurs de réconfort. Nos paroles et nos conseils, notre manière de faire, notre voix, notre regard, seront gentils et tranquillisants » ( Bx John Henry Newman ). Et ce sont surtout les pauvres, les exclus, les non-aimés qui ont besoin de quelqu’un qui se fasse pour eux « paraclet », c’est-à-dire consolateur et défenseur. Nous devons faire la même chose avec les plus démunis, avec les plus rejetés, avec ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui souffrent le plus. Défenseurs et consolateurs ! (...)


Catéchèse du pape François (extraits)
zenit.org 31/05/2017


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