
Mais les choses ont changé, les puissances de mort ont été conjurées. Comme Thomas, j’ai besoin de vérifier ma foi, c’est-à-dire non seulement le Ressuscité, mais toutes les victimes sauvées, guéries, réintégrées. Ma foi m’oriente vers un avenir d’espérance où les choses auront été remises à l’endroit, où la puissance de la brutalité n’aura plus le dernier mot, où justice sera faite, où l’amour aura triomphé.
Le Ressuscité, c’est le crucifié. La victoire de la Résurrection n’a pas effacé les blessures de la passion. Ce sont ces mêmes sœurs, frères, humiliés, persécutés, assassinés, qui formeront l’humanité vivante de l’avenir.
Il ne s’agit pas de «faire son deuil» en tournant la page comme si rien n’avait eu lieu. C’est sur le point précis des traumatismes que la victoire de Dieu doit être constatée.
Thomas a eu la chance de Le voir, de manière anticipée. Nous avons la chance d’y croire, sans L’avoir encore constaté, mais sûrs de Le voir bientôt parce que l’Espérance qui a été répandue en nos cœurs ne peut pas nous décevoir.
Elle est promesse de Dieu et elle prend appui sur la réalité déjà présente de la victoire du Ressuscité, constatée par Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Sœur Marie Monnet, dominicaine à Bruxelles
méditation sur "Le doute de Thomas" Jn 20, 25
marche.retraitedanslaville.org 13/01/2016
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