25 janvier 2017

LA VALEUR DU SILENCE


" Dieu parle dans le silence " - Image aleteia.org

Le silence a de la valeur, surtout quand nous sommes dans une situation difficile, quand il est nécessaire d’écouter plutôt que de parler, de penser plutôt que d’agir, de méditer plutôt que de courir. Tant la parole que le silence révèle notre être, notre âme, ce qui se passe en nous. Jésus nous dit que « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 45). Il suffit de discuter quelques minutes avec une personne pour connaître son for intérieur révélé dans ses paroles, d’où l’importance de savoir écouter l’autre avec patience pour pouvoir vraiment connaître son âme. Sans cela, nous courons le risque de nous faire une opinion négative de notre interlocuteur.
Nous savons que les mots sont plus puissants que les canons : ils provoquent des révolutions, des conversions et beaucoup d’autres changements. (...) 
Tant de discordes existent dans les familles et dans les communautés à cause de commérages, de calomnies, d’injures, de médisances ! Il est important d’apprendre que quand nos paroles heurtent injustement un frère, il nous faudra un sacré courage pour aller jusqu’à lui et demander pardon. Jésus nous apprend que nous serons jugés pour nos paroles : « Je vous le dis : toute parole creuse que prononceront les hommes, ils devront en rendre compte au jour du Jugement » (Mt 12, 36).
Nos paroles doivent toujours être bonnes, cela veut dire, générer un bien-être, l’édification de l’âme, la consolation du cœur, la correction charitable. Si ce n’est pas ainsi, il vaut mieux se taire.(...)  Nous faisons beaucoup d’erreurs par nos paroles, mais pourquoi ?
En premier lieu parce que nous sommes orgueilleux, nous voulons « avoir la parole » devant les autres. À peine prenons-nous connaissance d’un problème ou d’un sujet que nous voulons déjà donner « notre opinion », laquelle est très souvent vide, insensée car immature et irréfléchie. D’autres fois, nous faisons des fautes car nous nous prononçons « à chaud », quand l’âme est agitée. Dans ces moments-là, la grandeur de l’âme réside dans le silence, dans le fait de contenir sa colère, de dominer son égo meurtri et de chercher la force dans le silence.
Parlez avec sincérité, réagissez avec bon sens, sans vous emporter, sans colère et exprimez votre opinion avec précaution, après avoir bien compris les enjeux de la discussion. Très souvent, dans les débats, nous sommes fatigués de voir tant de personnes parler et si peu disposées à écouter. Les grands hommes sont ceux qui ouvrent la bouche quand les autres n’ont plus rien à dire. Mais, pour cela, il faut de la bonne volonté et la grâce de Dieu car nous ne pouvons agir que selon notre nature.
Dieu nous parle dans le silence, quand l’agitation de l’âme n’est plus, quand la douce brise a remplacé la tempête, quand Sa parole s’installe au fond de notre âme. « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, (…) elle juge les sentiments et les pensées du coeur ». (Hb 4, 12)

Prof. Felipe Aquino, auteur 
Extraits de "Apprenez à vous taire" 18/01/2017
aleteia.org

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Comment est-ce que je laisse au Christ la primauté dans ma vie, dans mes actions, dans mes projets, dans mes relations, dans mes efforts, dans mon travail ? Trop souvent nous ne comptons que sur nos propres forces. Demandons à Dieu la force de croire davantage en l’efficacité de sa grâce, de son action en nous et dans notre vie pour mieux accompagner l’œuvre de l’Esprit Saint en nous. Alors nous aussi nous serons capables de témoigner de la toute-puissance de l’amour de Dieu au-delà de tous les obstacles que nous rencontrerons dans notre vie.

Extrait de la méditation écrite par Jeanne Mendras, consacrée de Regnum Christi
sur la " Conversion de Saint Paul "
catholique.org 25/01/2017

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