16 octobre 2016

LES RELIGIONS, ÉCHOS DE DIALOGUE





« (...)  [Il faut] encourager toutes les religions à chercher ensemble, par le dialogue et la prière, à bâtir une vraie culture de la rencontre et de la paix dans un monde où sévit le nihilisme de celui qui ne croit plus à rien sinon à ses propres intérêts, avantages et profits  et les attitudes extrêmes et radicalisées, les plus éloignées du Dieu vivant. Dialoguer avec les autres et prier pour tous: voilà nos moyens pour (…) faire surgir l’amour là où se trouve la haine et le pardon là où se trouve l’offense », a souligné le Pape dans son discours. Un discours axé sur le respect réciproque, sur la rencontre et sur le partage, sur la volonté de dépasser les préjugés et les torts du passé, sur le renoncement aux duplicités et aux intérêts partisans, pour laisser aux générations futures un monde meilleur que celui que nous avons reçu, a-t-il espéré.
« Les religions ne doivent jamais être instrumentalisées et ne peuvent jamais prêter le flanc à soutenir des conflits et des oppositions. Leur tâche éducative est d’aider l’homme à tirer le meilleur de lui-même, à chercher des réponses authentiques à lui donner  face à tous les paradoxes tourbillonnants de notre époque, qui l’aident à discerner le bien et à le mettre en pratique.
De la même manière, c’est un devoir pour chaque société civile de soutenir la religion (…), de lui garantir une réelle et authentique liberté. Les colles artificielles, qui forcent l’homme à croire en lui imposant un credo déterminé et en le privant de la liberté de choix, ne doivent donc pas être employées. Ne doivent pas non plus entrer dans les religions les clous extérieurs des intérêts mondains, des désirs de pouvoir et d’argent. Car Dieu ne peut pas être invoqué pour des intérêts de parti ou à des fins égoïstes, il ne peut justifier aucune forme de fondamentalisme, d’impérialisme ni de colonialisme ».
Encore une fois, du Caucase, le Saint-Père, du fond du cœur, a élevé son cri: « Jamais plus de violence au nom de Dieu! Que son saint Nom soit adoré, et non profané ni marchandé par les haines et les oppositions humaines. L’heure n’est plus aux solutions violentes et brutales (…) Que les religions, dans la nuit des conflits que nous sommes en train de traverser, soient des aubes de paix, des semences de renaissance parmi les dévastations de mort, des échos de dialogue qui résonnent inlassablement, des voies de rencontre et de réconciliation pour réussir là où les tentatives des médiations officielles semblent ne pas être suivies d’effets ».

Extraits de l'exhortation du Pape François 
à la mosquée « Heydar Aliev  » de Bakou, Caucase, 02/10/2016
aleteia.org

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À quoi sert le dialogue entre les religions? (...)  Le bénéfice ets d'abord personnel. Toute rencontre authentique, " les yeux dans les yeux", est l'occasion d'un approfondissement de sa propre tradition. Dialoguer revient à creuser en soi, cherchant sa source intérieure. L'expérience de l'Autre ne relativise  pas la foi, elle aide le chrétien à devenir davantage fidèle. (...) Mais sur le plan collectif ? Certes, le dialogue ne sert peut-être à rien. Mais à ce compte là la prière non plus. Et l'amour non plus, pourrait-on ajouter. Pourtant, un monde sans prière, sans dialogue et sans amour serait invivable,
définitivement déshumanisé, desséché. 

Jean-Pierre Denis, rédacteur en chef de "La Vie"
Extraits de l'éditorial du 22/10/2016

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Certains ont cru que la science répondrait à toutes les questions de l'homme et que le confort matériel comblerait tous ses désirs... Mais force est de constater que ni la philosophie, ni le scientisme, ni le matérialisme ne répondent aux questions existentielles qui habitent le coeur de l'homme. Seules les religions étanchent sa soif de Dieu et son besoin de comprendre qui il est, d'où il vient, où il va. La vie spirituelle est une dimension essentielle de l'homme. Créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, il aspire à une vraie relation avec Lui car c'est pour cela qu'il est fait. (...) Cette soif de Dieu pousse l'homme à élever son esprit, avec l'intuition très forte qu'il y a "quelqu'un là-haut": ce que son intelligence ne peut comprendre, son coeur peut le saisir.
Les religions se sont construites selon l'idée que les hommes se faisaient de ce "quelqu'un", selon leurs coutumes, leur culture etc. Puis, peu à peu Dieu s'est révélé, mais tous n'ont pas pu (par ignorance) ou pas voulu (par choix) répondre à son amour.
(...) Rien ne fera disparaître les religions, car rien n'effacera l'image de Dieu inscrite au fond du coeur humain et de sa soif spirituelle. Les chrétiens sont de plus en plus nombreux dans le monde. Ils ont la charge de mener les hommes au Christ pour étancher leur soif. Car en Lui se trouvent la Vérité, la vie, la paix, la justice et la joie.

J. Levivier, théologienne 
Réponse à "Question d'enfant"
famillechretienne.fr no. 2021

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