23 octobre 2016

LA JUSTICE DE DIEU






"Les représentations du Jugement dernier ont marqué l'imaginaire, au point parfois d'en donner une évocation très éloignée du sens biblique." 
croire.la-croix.com

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Comment comprendre ces images du jugement dernier, du tri opéré entre les bons et les méchants, entre le bon grain et l'ivraie, entre les boucs envoyés au "feu éternel" et les brebis admises dans le Royaume (Mt 25) ?  Nous sommes tous à la fois dans le camp des justes et dans celui des pécheurs. "Celui qui a donné une fois de l'eau à quelqu'un qui avait soif est compté parmi les brebis. Ce celui qui a refusé une fois un verre d'eau est compté parmi les boucs." Or même un grand "salaud" a pu avoir par moments des éclairs de bonté, et même le plus grand des saints a pu omettre de donner de l'eau à celui qui avait soif...
La brebis et le bouc sont donc intimement mêlés en chacun de nous. Et nous retrouvons ici la réalité de la justice de Dieu qui ne sépare pas les bons des méchants, mais sépare en chacun de nous le bon du mauvais !

"Va et ne pèche plus"
Le feu du jugement de Dieu n'est pas un feu de torture destiné à nous punir, c'est un feu purificateur qui nous rend différents, qui nous rend justes. "Nous ne rencontrerons pas Hitler au paradis car Hitler ne sera plus Hitler. Ou plutôt ce sera Hitler débarrassé de sa folie, de sa monstruosité" (Pasteur Pernot). Pour autant, n'aurion snous rien à faire pour que ce feu agisse ? La justice de Dieu serait-elle automatique? (...) Voit-on dans les évangiles Jésus battre la femme adultère? Non, il renvoie les accusateurs, se penche sur elle et la relève. Mais il lui dit aussi: "Va et ne pèche plus." Nous voilà prévenus: nous avons un travail à faire pour que la justice justifiante de Dieu puisse agir. (...) C'est un travail qui demande du temps et qui ne sera probablement jamais terminé.

Évelyne Montigny, journaliste à Croire
Extrait de "Un Dieu juste et miséricordieux"
les cahiers croire: Aimer, l'arme de la paix No 308


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