29 août 2016

PHILANTHROPIE ET CHARITÉ






La charité s’exerce au nom du Christ. Prenons l’exemple de mère Teresa, qui accompagnait des mourants. Que fait-elle ? Elle les met dans un linceul et les entoure. Ce n’est pas de la philanthropie ; son action n’a pas d’utilité sociale évidente, mais elle témoigne de l’amour du Christ pour chacun, de la dignité de chaque être humain et cet amour passe par elle. Bernanos comme le pape François ne veut pas qu’on confonde le catholicisme et une ONG. Dans l’action, philanthropie et charité peuvent se rejoindre pour secourir la misère sous toutes ses formes, mais la charité implique un accompagnement peut-être encore plus total puisqu’elle entend aimer l’autre comme le Christ nous aime. Alors peut-être n’est-ce pas l’efficacité matérielle qui prime mais ce sens de l’amour et de la pauvreté partagée. « Vous aurez toujours les pauvres parmi vous », [cette phrase du Christ] n’est pas celle d’un démagogue. L’écrivain [Bernanos] veut nous faire partager la douleur épouvantée du Christ face à la pauvreté, et, tout en luttant contre elle, nous faire communier avec les pauvres dont « la patience » sauvera le monde. Il reprend la parole du Psaume : « la patience des pauvres ne périra pas ». L’action concrète peut être la même mais elle change de sens.

Monique Gosselin-Noat, universitaire : « Bernanos, comme le pape François, ne veut pas que l’on confonde le catholicisme avec une ONG »
Entretien au sujet des œuvres majeures de Georges Bernanos
21/03/2016

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