Notre communauté franciscaine se situe au Centre-Ville de Bruxelles, en plein quartier musulman, à 200 m du quartier touristique, avec ses côtés clairs et obscurs…
Ce mardi tragique ne laisse presque rien filtrer de son horreur, ici. Tout le monde est au courant, bien sûr, mais la vie continue, avec son marché, ses rues piétonnes, ses touristes. (...)
Chaque mardi, nous distribuons de la nourriture à 150 personnes démunies. Ce mardi, la file est quasi aussi longue que d’habitude ; innovation : nous allons prier pour la paix, ensemble. Nous imprimons des feuillets où se trouve la prière attribuée à saint François d’Assise : « Seigneur fais de moi un instrument de ta paix ». Mégaphone, sur le trottoir, explication : « Toutes les religions doivent parler le langage de la paix » (message de l’Esprit d’Assise, 27 octobre 1986) ; beaucoup de musulmans parmi eux ; on lit, ensemble ; approbations, et des « merci »; bonne idée; tiens, nous allons faire cela chaque mardi, désormais ; Dieu sait se servir de tout pour faire avancer son Royaume. (...)
Il faut continuer à vivre, et prier, prier plus, prier encore, prier en communion avec les âmes trompées des bourreaux. Vivre avec le danger, comme dans le monde entier désormais ; vivre et prier avec le Royaume présent au milieu des contradictions auxquelles nul ne peut échapper.
J’irai semer la Parole d’espérance de Celui qui est venu donner sa Vie par Amour. Et qui nous remplit de joie, même si nous communions avec les victimes de l’horreur, morts, blessés, leurs familles. Prière encore et toujours ; mais communion aussi avec ces âmes trompées : leurs bourreaux. Prière pour l’armée, la police, et son travail ingrat et remarquable.
Et j’écouterai, et je ferai résonner, avec mes frères de communauté et de cœur, la parole de François d’Assise, écho du Ressuscité : « Que le Seigneur vous donne sa Paix ».
Frère Daniel-Marie, gardien de la communauté franciscaine de Bruxelles-Centre
Extraits de son témoignage sur l'attentat
aleteia.org 23/03/2016
Ce mardi tragique ne laisse presque rien filtrer de son horreur, ici. Tout le monde est au courant, bien sûr, mais la vie continue, avec son marché, ses rues piétonnes, ses touristes. (...)
Chaque mardi, nous distribuons de la nourriture à 150 personnes démunies. Ce mardi, la file est quasi aussi longue que d’habitude ; innovation : nous allons prier pour la paix, ensemble. Nous imprimons des feuillets où se trouve la prière attribuée à saint François d’Assise : « Seigneur fais de moi un instrument de ta paix ». Mégaphone, sur le trottoir, explication : « Toutes les religions doivent parler le langage de la paix » (message de l’Esprit d’Assise, 27 octobre 1986) ; beaucoup de musulmans parmi eux ; on lit, ensemble ; approbations, et des « merci »; bonne idée; tiens, nous allons faire cela chaque mardi, désormais ; Dieu sait se servir de tout pour faire avancer son Royaume. (...)
Il faut continuer à vivre, et prier, prier plus, prier encore, prier en communion avec les âmes trompées des bourreaux. Vivre avec le danger, comme dans le monde entier désormais ; vivre et prier avec le Royaume présent au milieu des contradictions auxquelles nul ne peut échapper.
J’irai semer la Parole d’espérance de Celui qui est venu donner sa Vie par Amour. Et qui nous remplit de joie, même si nous communions avec les victimes de l’horreur, morts, blessés, leurs familles. Prière encore et toujours ; mais communion aussi avec ces âmes trompées : leurs bourreaux. Prière pour l’armée, la police, et son travail ingrat et remarquable.
Et j’écouterai, et je ferai résonner, avec mes frères de communauté et de cœur, la parole de François d’Assise, écho du Ressuscité : « Que le Seigneur vous donne sa Paix ».
Frère Daniel-Marie, gardien de la communauté franciscaine de Bruxelles-Centre
Extraits de son témoignage sur l'attentat
aleteia.org 23/03/2016
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Laissons-nous renouveler par la miséricorde de Dieu (...) et devenons des instruments de cette miséricorde, des canaux à travers lesquels Dieu puisse irriguer la terre, garder toute la création et faire fleurir la justice et la paix. Et demandons ainsi à Jésus ressuscité, qui transforme la mort en vie, de changer la haine en amour, la vengeance en pardon, la guerre en paix. Oui, le Christ est notre paix et par lui implorons la paix pour le monde entier !
Message Ubi et orbi du pape François
croire.com 31/03/2013
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(...) Où en sommes-nous du pardon ? Il constitue sûrement le point le plus avancé et la forme la plus bouleversante de la miséricorde. Nous sommes touchés au cœur par un pardon reçu, d’où qu’il vienne. Et étonnés, souvent, du pardon quand il advient en nous. Il mûrit dans le silence. Il se demande parfois dans les larmes. Ou dans la prière, quels qu’en soient les chemins, les mots ou les silences. Le pape François nous invite à accueillir le pardon de Dieu, car il est à la source. « Je suis, aime-t-il à répéter, un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard. » C’est peut-être cette expérience qu’il faut demander comme une grâce. Car le pardon est expérience de la Résurrection. Le cœur libre, alors, nous posons des gestes nourris à la sève de Dieu.
P. Jacques Nieuviarts, conseiller éditorial de Prions en Église
Extrait de la newsletter de mars 2016
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