L’injustice faite à autrui nous touche, car nous nous reconnaissons en ceux qui en souffrent. La justice est un dû, une obligation. La miséricorde, elle, est un don gratuit de Dieu.
Le mystère de la Croix, mort et résurrection du Christ, est seul capable de briser notre péché et de nous convertir pour un accueil fraternel digne de l’autre.
Forts d’être sauvés, il nous faut alors nous recentrer sur ce qui est en notre pouvoir d’hommes vivant en société : en revenir à la justice. Celle-ci nous offre des cadres d’action personnels et collectifs que nous avons en partage avec tout homme, croyants de diverses religions, ou humanistes. Le dépassement de nos intérêts propres inscrit dans l’indignation de l’injustice et l’option pour la justice nous fait considérer tout homme comme porteur d’humanité et digne d’attention, dans une fraternité universelle.
Ce souci de l’autre, que la philosophie contemporaine nomme « l’éthique du care », naît d’un soin volontaire, institutionnel, passionné mais délié des émotions – afin de n’agir pas uniquement pour celui qui me plaît, que je connais, mon proche, mais aussi pour celui qui m’est inconnu, et qui devient mon prochain.
Alors que la miséricorde est flamboyante, inouïe, unique, venue du coeur, la justice nous conduit par les chemins du quotidien, de la lenteur, de l’engagement persévérant. Vivant de la miséricorde, il nous est demandé de l’offrir, mais jamais au détriment du travail pour la justice : celle-ci est exigible, due à l’autre en humanité, ce à quoi je ne peux me dérober sans devenir inhumain.
Pour nous chrétiens, elle devient le lieu éminent du service de la communauté humaine sur son chemin d’humanisation. La miséricorde, quant à elle, reste le signe gracieux de la vivante présence de Dieu qui dépasse l’obligatoire, le dû sans nous en dispenser. Jusque dans notre infidélité à en être témoins, la miséricorde nous remémore sans cesse ce qu’elle est : un don de Dieu qui seul nous accomplit comme peuple de frères dans l’immensité du don qu’il nous reviendra d’accueillir et de partager humblement.
Sr. Mireille Hugonnard, théologienne, Université catholique de Lyon.
"La miséricorde surpasse la justice" 15/02/2016 (extraits)
croire.com
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Alors que près de la croix de Jésus, Marie se tenait debout, elle accomplit en plénitude sa vocation de
Mère de Miséricorde. Au Golgotha, on découvre sa place unique dans toute l'histoire du salut.
Cette place unique, nous l'évoquons chaque fois que nous disons l'Ave Maria, quand nous lui demandons de prier pour nous "Maintenant et à l'heure de notre mort" comme elle était là à l'heure de la mort de Jésus. Chaque fois que nous prononçons ces paroles, même si nous n'y pensons pas clairement, la Vierge Marie, elle, les entend. La Mère de Miséricorde veille sur le destin de chacun et il ne nous est demandé que de lui laisser la porte ouverte de notre cœur, la porte de notre "oui".
Marie Hélène Mathieu
www.foietlumiere.org
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Marie de nos détresses
quand un ami s’en va,
Marie de la tendresse,
nous avons besoin de toi,
Pour croire au Dieu vivant, pour être forts.
Prie pour nous maintenant
et à l’heure de notre mort.
Marie de nos souffrances,
debout près de la croix,
Marie de l’espérance,
nous avons besoin de toi,
Pour croire au Dieu vivant, pour être forts.
Prie pour nous maintenant
et à l’heure de notre mort.
Mannick (né en 1944)
3mn.de méditation 16/03/2016
croire.com
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