26 février 2016

VOICI L'AUTRE DEVANT MOI, SEIGNEUR






 Peu importe de savoir qui est avec toi ou contre toi ; prends plutôt soin que Dieu soit avec toi dans toutes tes pensées et tes actions. Garde la conscience pure, et Dieu te défendra... 
Si tu sais te taire et souffrir, tu recevras le secours de Dieu. Il connaît le temps et la façon de te délivrer ; abandonne-toi donc à lui. C'est à lui de t'aider et te libérer de toute humiliation. 
Il est souvent utile, pour nous maintenir dans une plus grande humilité, que les autres connaissent nos défauts et qu'ils nous les reprochent. 
Quand un homme reconnaît humblement ses défauts, il désarme aisément ses ennemis et gagne sans peine ceux qui lui en voulaient. 
Dieu protège l'homme au cœur humble : il l'aime et le réconforte, il se penche vers lui, le comble de sa grâce et le fait enfin participer à sa gloire. C'est à lui qu'il révèle ses secrets ; il l'invite et l'attire à lui avec douceur. 
Les affronts ne troublent pas la paix de l'homme humble, parce qu'il s'appuie sur Dieu et non sur des êtres mortels. 
Ne t'imagine pas avoir accompli quelque progrès si tu te crois encore supérieur à ton prochain.

L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle 
II, 2 « S'abandonner à Dieu en esprit d'humilité » 
levangileauquotidien

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Voici l’autre devant moi, Seigneur, je dois le regarder, lui, au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie, au-delà de mes idées ou de ses idées, de mon comportement ou de son comportement. Je dois « lui » permettre d’exister devant moi, tel qu’il est en son être profond et non pas l’obliger à l’attaque, à la défensive, à la comédie. Je dois le respecter, autre que moi, et non pas le saisir pour moi, le gagner à mes idées, l’entraîner à ma suite. Je dois être pauvre devant lui, ne pas l’écraser ou l’humilier, ou l’obliger à la reconnaissance. Car il est l’unique, Seigneur, et donc riche d’une richesse que je ne possède pas, et c’est moi le pauvre, qui me tiens à sa porte, nu, dépouillé, pour apercevoir, au fond de son cœur, ton visage, Christ ressuscité, qui m’invites et me souris.

Père Michel Quoist, (1921-1997)
3 mn. de miséricorde
croire.com 23/02/2016

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