12 septembre 2015

POURQUOI ME L'AS-TU PRIS?



Christ, Chapelle de la Santonne, Vaucluse

(...) Parfois, on en vient même à rendre Dieu responsable et on Lui lance, à propos de la mort d’un proche, fils ou fille, époux ou épouse : "Pourquoi me l’as-Tu pris ?" (...) De nombreuses familles montrent que la mort n’a pas le dernier mot. Toutes les fois où la famille, même dans le deuil le plus terrible, trouve la force de garder la foi et l’amour qui nous unissent à ceux que nous aimons, cette force empêche la mort de tout nous prendre. (…) Dans la lumière de la Résurrection du Seigneur, qui n’abandonne aucun de ceux que le Père Lui a confiés, nous pouvons enlever à la mort son 'aiguillon', comme disait l’apôtre Paul. Nous pouvons l’empêcher de nous empoisonner la vie [et] de nous faire tomber dans le vide le plus noir.
(...) Ceux qui nous sont chers n’ont pas disparu dans le noir du rien : l’espérance nous assure qu’ils sont dans les mains bonnes et fortes de Dieu. L’amour est plus fort que la mort. Le chemin est donc de faire grandir l’amour, de le rendre plus solide ; et il nous gardera, jusqu’au jour où toute larme sera essuyée, quand il n’y aura plus ni mort, ni lutte, ni pleurs, ni souffrance. Si nous nous laissons soutenir par cette foi, l’expérience du deuil peut générer une solidarité plus forte des liens familiaux, une ouverture à la souffrance des autres familles, une fraternité nouvelle avec les familles qui naissent et renaissent dans l’espérance.
(...) Le Seigneur nous rendra nos proches, Il nous rendra tous les uns aux autres.

Le pape François : "Le Seigneur nous rendra nos chers disparus !"
cathéchèse du 17/06/2015
aleteia.org

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(...) Dans notre vie, les moments joyeux alternent aussi avec des moments de souffrances, des moments où tout semble plus difficile, voire parfois où il semble impossible d’aller de l’avant. Il est facile de croire et d’espérer quand tout va bien. Il est bien plus difficile de le faire dans les épreuves de la vie, que ce soient les nôtres ou celles de nos proches. C’est dans ces moments que l’on sait si l’on a la foi et si l’on espère vraiment dans le Seigneur. Quand tout semble perdu, mettons-nous encore notre confiance en lui ? Ou, comme les disciples, préférons-nous nous enfuir et aller voir ailleurs ? Cette vie est celle de la lutte pour la foi. Au Paradis, enfin, nous verrons Dieu face à face comme il est, et notre joie sera complète. (...)
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(...) Avoir la foi, c’est faire confiance à Dieu, quelle que soit la situation où nous nous trouvons, quelle que soit la chose qu’il nous demande de faire. Logiquement, Pierre n’aurait pas dû aller de nouveau essayer de prendre du poisson, il était le pécheur chevronné, pas Jésus. (cf. Lc 5, 1-11 ) Mais, sur sa parole, il l’a fait. La foi nous emmène parfois dans des terres inconnues, nous demande parfois de faire des choses que nous ne comprenons pas.
Il y a en effet dans notre foi plusieurs choses que nous ne pouvons pas comprendre : le mystère de la Trinité, un seul Dieu et trois personnes ; l’Incarnation du Fils ; sa conception virginale... Mais cela n’est pas tout. Car la foi nous touche aussi personnellement. Dans notre vie il y a des événements, des rencontres, des souffrances, que nous ne pouvons pas expliquer, dont nous ne voyons pas le sens, la raison. C’est là que la foi nous touche dans notre vie. La vraie sagesse de vie consiste en effet à se laisser guider par la foi. Celui qui s’abandonne dans les mains de Dieu, c’est celui-là qui vit pleinement la foi. (...)

Extraits de deux méditations écrites par Frère Jean Marie Fornerod, LC
catholique.org 06/08/2015 et 03/09/2015

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