(...)
Outre les conditions climatiques extérieures, il nous faut aussi parfois faire face à la canicule intérieure. Après avoir savouré la parole de Dieu, nous nous "mesurerons avec son silence" (Benoît XVI, Dei Verbum n°21) - et avec notre foi. Ce silence n'est pas le néant, il "prolonge la Parole" (idem), il l'exprime d'une tout autre manière.
Quand nous avons l'impression que notre foi n'est que pierres et cendres, seule la fidélité obstinée nous sauve de la ruine; plus nos racines sont vigoureuses, mieux nous traversons les périodes de sécheresse spirituelle. Bien des saints en ont fait la difficile expérience, leur fidélité n'en a été que décuplée, car leurs racines étaient assez profondes pour puiser directement à la source, dans le coeur de Dieu. C'est également ce qu'ont fait les martyrs, qui ont préféré mourir que renier leur foi. Ils avaient de sacrées racines! Sinon, comment auraient-ils pu affronter les lions, le feu, la croix, l'épée?
À l'heure où le soleil cogne, "dans la détresse ou la persécution" , seule une relation à Dieu et à l'Église solidement assurée permet d'affronter la canicule sans se déshydrater.
(...) La Parole a besoin de temps, de régularité, de volonter pour s'enraciner solidement; elle ne se fixe dans notre coeur que si nous prenons le temps de la méditer, de la ruminer. Elle prend racine par la persévérance et la fidélité. Elle demande un engagement de fond, authentique et concret.
On aura beau faire, on ne fera pas de récolte sur des cailloux. (...) Irrigons le terrain de notre foi afin de lutter contre la superficialité qui dessèche. Forgeons-nous une âme de fer, ce sera mieux qu'un coeur de pierre.
Juliette Levivier, journaliste
Extrait de la réflexion "Série de Carême: Dans les pierres..."
famillechretienne.fr n°1937
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