17 mars 2015

AIMER ET SERVIR






Les scribes et les pharisiens prescrivaient de nombreuses règles à leurs concitoyens, mais eux-mêmes ne les respectaient pas toujours. C’est une attitude constante dans le cœur de l’homme : nous avons tendance à exiger des autres qu’ils accomplissent toujours ce qu’ils sont censés faire, et s’ils font une petite faute nous trouvons cela inacceptable. Mais quand nous nous regardons nous-mêmes, nous avons en général beaucoup plus de clémence, et nous nous excusons facilement de nos faiblesses et de nos erreurs. (...) Condamner les fautes des autres et ne pas chercher à se convertir soi-même ne serait que vivre dans l’hypocrisie.
(...) Le Carême est avant tout un chemin de conversion intérieure, nous ne devons pas l’oublier. C’est notre cœur qu’il faut changer. C’est devant Dieu que nous devons vivre, pas devant les autres. Prenons bien garde à ce risque de la vanité, car tous les efforts, tous les sacrifices que nous faisons par vanité ne servent à rien. Il est bon d’apprendre à se regarder comme Dieu nous voit, et non pas comme nous voient les hommes. Ce regard est plus vrai. Dieu voit ce que nous sommes vraiment, ce qu’il y a dans notre cœur, ce que les hommes ne peuvent pas voir.
Jésus nous rappelle l’importance de l’humilité. Il nous invite à nous considérer comme le dernier, à nous faire le serviteur de tous. Ne nous préoccupons donc pas de notre situation. Ne nous demandons pas si nous sommes plus ou moins saint que tel ou tel. Préoccupons-nous de servir, et Dieu se chargera du reste. « Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé ». Si nous voulons nous élever par nous-mêmes, nous n’irons pas bien loin. Mais si nous laissons Dieu le faire, nous irons bien plus haut. Car si nos propres forces sont bien limitées, Dieu, lui, est tout-puissant.

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Notre vraie grandeur réside dans le service que nous donnons aux autres. Jésus nous révèle la véritable noblesse de l’homme : sa capacité à servir, à se donner aux autres, jusqu’au don de sa propre vie pour ses amis. Voilà où nous devons orienter ce désir d’excellence que nous avons en nous : vers l’amour. Plus nous devenons des serviteurs, plus nous réalisons en nous ce qu’il y a de plus grand. Et plus nous laissons notre égoïsme grandir, plus nous perdons ce qui fait la beauté et la grandeur de notre humanité.

Frère Jean Marie Fornerod, LC
Extraits de méditation
catholique.org 03-04/03/2015

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« Mère Teresa a toujours affirmé que son principal souci était d’apaiser les souffrances des gens et d’aider les pauvres et les souffrants à mener une vie digne et apaisée. À la question sans cesse répétée des motifs qui la poussait à offrir un service si effacé aux pauvres et aux souffrants, elle a toujours répondu qu’elle voulait aider un hindou à vivre en meilleur hindou, un musulman à vivre en meilleur musulman et un chrétien à vivre en meilleur chrétien, dans le respect de la dignité d’être humain de chacun. (…) 

eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/inde/2015-02-24

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Aux faux saints, qui même au Ciel se préoccupent davantage de l’apparence que de l’être, s'opposent les pécheurs sanctifiés, qui au-delà du mal fait ont appris à « faire » un bien plus grand : il n’y a pas de doute sur qui préfère Dieu. (...)
La saleté du cœur ne s’enlève pas comme une tache, en allant chez le teinturier. Elle s’ôte en “faisant” : en prenant une route différente de celle du mal, en faisant le bien. Comment ? En portant secours à l’oppressé, en rendant justice à l’orphelin, en défendant la cause de la veuve. (...)
La promesse d’un cœur lavé, c’est-à-dire pardonné, vient de Dieu Lui-même, qui ne tient pas la comptabilité des péchés de ceux qui aiment concrètement leur prochain. Le Seigneur pardonne toujours tout. Mais si vous voulez être pardonnés, il faut prendre la route du bien. Nous sommes tous rusés, et nous trouvons toujours une route qui n’est pas la bonne, celle pour sembler plus justes que ce que nous sommes. Il s’agit de la route de ceux qui disent les choses justes, mais font le contraire. Jésus préférait mille fois les pécheurs à ces personnes. Pourquoi ? Les pécheurs disaient la vérité sur eux-mêmes.

Pape François : « Ne prétendez pas être saint, Dieu ne pardonne pas l'hypocrisie »
Extraits de l'homélie du 03/03/2015
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