17 octobre 2014

LES PAROLES ET LES ACTES






L’évangile commence comme la parabole de l’enfant prodigue Mt 22,28-32 : « Un homme avait deux fils ». Les deux fils, dans la pensée de Jésus, représente une seule et même personne.
À certains moments, nous sommes le premier fils, celui qui commence par dire «non», puis va travailler à la vigne du père. Jésus est celui qui n’enferme jamais personne dans son passé. Dans nos difficultés actuelles, il voit l’homme nouveau qui difficilement va, peut-être, en naître. Pour Dieu, il n’y a pas de bons définitifs ni des mauvais définitifs. Il y a des hommes et de femmes en marche, qui avancent … ou qui reculent.
Nous collons si aisément des étiquettes aux autres. Nous ne croyons guère à la sincérité de celui qui semble se convertir et nous imaginons mal des gens honnêtes se dévoyer. Non, pour Dieu, tout reste possible. Retenons cette première pointe, pleine d’espérance. Ceux qui répondent non à leur Père du ciel, et je suis de ceux-là à certaines heures, peuvent se convertir, dire «non» et obéir quand même. 
Mais c’est avant tout sur le second fils que l’accent est mis. Les belles paroles ne peuvent suffire. Un «oui» donné des lèvres seulement, mais du cœur et non suivi d’actes ne signifie rien.   « N’aimons ni en paroles ni en langue, mais en actes et en vérité », dira saint Jean (Jn 1 – 3, 18).
Comme nous sommes loin de cette espèce de justification mauvaise des tiédeurs et des lâchetés envers Dieu que révèle la formule facile : « je suis croyant non pratiquant », ou l’accusation des pratiquants  « de ne pas être meilleurs que les autres ». Cela équivaut à dire « oui » à Dieu par les lèvres et « non » par les actes. Ce ne sont pas les professions de foi qui comptent, mais les comportements de foi. Et en jugeant les autres du haut d’une prétendue vertu, les néo-pharisiens d’aujourd’hui font du petit troupeau resté fidèle l’objet de railleries désinvoltes. On ne se souvient des pratiquants que pour collecter à la sortie des églises. Le reste du temps, on s’en moque et on n’a pas besoin de Dieu.
Mais retenons, nous aussi, qu’il ne suffit de pratiquer pour être automatiquement des « justes ». A tout moment, nous nous retrouvons dans les deux rôles. Le seul vrai juste, c’est Jésus. Et, lui, a porté notre péché pour que, justement, celui qui refuse ou se contente de belles paroles retrouve le chemin de la vraie vie, à l’exemple de Paul.

www.kerit.be 
sources: infocatho.be

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"Il est plus facile de promettre que d'agir. Il est peut-être nécessaire de prendre un temps de réflexion avant d'agir, comme le premier fils."
" Moi, je ne sais pas dire non quand on me demande un service. J'ai quelquefois du repentir, mais je rends service quand même.  Je pense à la bonne action, au service rendu."
" La relation à Jésus passe par l'action. Nous aussi on est capable de dire non, mais c'est dans la rencontre avec Jésus qu'on peut être amené à dire oui. Le oui et le non ne sont jamais définitifs. Ce sont les actes qui comptent et non les paroles."
"Jésus fait confiance à ceux à qui la société ne fait pas confiance, c'est en Lui qu'on trouve la force de rendre service quand même."
"Jésus nous dit qu'il ne faut pas juger sur les apparences, je dois aller au coeur de l'homme. Il y a des gens qui me heurtent mais que je finis par encontrer."

"Le groupe de parole", avec le P. Dominique Fontaine, Épinal, Vosges
Parole et spiritualité - Messages octobre 2014


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Dans l’Évangile, Jésus veut nous montrer le chemin du vrai bonheur. Il est parfois exigeant vis-à-vis de ceux qui croient avoir toutes les réponses et se croient supérieurs aux autres. Ce texte évangélique peut nous sembler dur et exigeant, mais il cache un trésor, à découvrir pour trouver le bonheur.
La joie de vivre en plénitude ce que le Seigneur te demande, à toi, sans faire de comparaison et sans porter de jugements.
Le bonheur de vivre en toi, là où se trouve le Christ.
La joie d’évangéliser par l’exemple personnel et non avec les mots
Le bonheur de savoir que ton effort est connu de ton Père qui voit dans le secret.

catholique.org 
extrait de la méditation quotidienne du14/10/2014 

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