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"Couronnement de la Vierge" , ivoire, 13ème s. |
Mère Teresa évoque Marie comme Corédemptrice et écrit au pape Jean-Paul II, le 14 août 1993, pour en demander la définition dogmatique :
« Marie est notre Co rédemptrice avec Jésus. Elle donna à Jésus son corps et souffrit avec lui au pied de la croix.
Marie est la médiatrice de toutes les grâces. Elle nous donna Jésus et en tant qu'elle est notre Mère elle nous obtient toutes les grâces.
Marie est notre avocate qui prie Jésus pour nous. C'est seulement par le cœur de Marie que nous allons au cœur eucharistique de Jésus.
La définition papale de Marie Corédemptrice, Médiatrice et Avocate apportera de grandes grâces à l'Eglise.
Tout pour Jésus par Marie. Que Dieu vous bénisse.
Une avec les pauvres, Marie corédemptrice (Mère Térésa de Calcutta)
mariedenazareth.com
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"Plus d'un million de croyants demandent que l'Eglise catholique déclare Marie "corédemptrice". Cèdera-t-on à ce souhait, ou s'agit-il d'une hérésie ?"
"La réponse de la Congrégation pour la doctrine de la foi consiste à dire que ce qui est visé ici est déjà mieux exprimé par d'autres titres de Marie, et que le concept de "corédemptrice" s'écarte aussi bien de l'Ecriture que des écrits patristiques, ce qui suscite des malentendus.
Ce qui est juste dans cette appellation, c'est que le Christ ne reste pas extérieur et forme une nouvelle et profonde communauté avec nous. Tout ce qui est à lui sera nôtre et tout ce qui est nôtre, il l'a fait sien. Ce grand échange est le contenu spécifique de la rédemption, notre libération et notre accès à la communion avec Dieu. Parce que Marie anticipe l'Eglise comme telle, qu'elle est l'Eglise en personne, cet "être-avec" est réalisé en elle de façon exemplaire.
Mais cet "avec" ne doit pas faire oublier le "d'abord" du Christ. Tout vient de lui, comme le soulignent les épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens. Marie aussi est tout ce qu'elle est par lui. Le terme de "corédemptrice" obscurcirait cette donnée originelle. Une bonne intention s'exprime dans un mauvais vocable. Dans le domaine de la foi, la continuité avec la langue de l'Ecriture et des Pères est essentielle. La langue n'est pas manipulable à volonté."
À cet égard et l’encontre d’une mariologie déviante, on ne doit jamais perdre de vue les principes formulés par le Pape Paul VI : « Marie, humble servante du Seigneur, est tout entière ordonnée à Dieu et au Christ, notre unique Médiateur et Rédempteur… dans la Vierge Marie tout se rapporte au Christ… » (Discours de clôture de la troisième session, le 21/11/1964, que le Pape proclame la Vierge Marie, Mère de l’Église). Mais ces considérations n’altèrent en aucune façon notre dévotion mariale, ni le rapport de la maternité de Marie et celui de l’Église.
in "Voici quel est notre Dieu" (éditions Plon - Mame, 2001), pages 215-216.
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