LA PAIX: "CONSIDÉRER AVEC BIENVEILLANCE"

(...) Vous connaissez cette formule : quelqu’un qui a fait un choix, peut-il continuer de considérer avec bienveillance d’autres choix qu’il a exclus, de facto, pour sa propre vie ? (...) Elle ne vient que de quelqu’un qui peut affirmer : je sais en qui j’ai mis ma foi ; je sais en quoi j’ai mis mon espérance. Je sais à quoi je tiens. Mais je ne suis pas indifférent au monde et le monde ne m’est pas indifférent. Je reconnais la beauté et la valeur qui résident dans d’autres choix que les miens. Je peux défendre mes choix et mes convictions sans mépriser, ignorer voire pourfendre ceux qui ont pris d’autres chemins. L’expression nous renvoie à la force de nos choix et de notre foi et en même temps à notre désir de rencontre. Ce n’est pas de la concupiscence, et c’est bien plus que de la tolérance. C’est l’audace de la rencontre.   
(...) Tout au long de l’histoire, bien des choix, bien des événements et des décisions ont hélas séparé des croyants et des peuples de notre planète.
Rencontrer les autres, au nom de l'œcuménisme ou d’une démarche interreligieuse, cela ne va pas de soi. Certains sont d’ailleurs très réticents par peur de perdre une partie de leur identité et de gommer leurs convictions. Mais le pape, évêque catholique de Rome, portant le souci de l’unité, a pu dire: « Je souhaite que cette Terre bénie soit un lieu où il n’y ait aucune place pour celui qui, en instrumentalisant et en exacerbant la valeur de sa propre appartenance religieuse, devient intolérant et violent envers celle d’autrui. » Et il avait annoncé : « Jérusalem signifie ‘‘cité de la paix’’. C’est ainsi que Dieu la veut et c’est ainsi que tous les hommes de bonne volonté désirent qu’elle soit. »

La paix extérieure pourra grandir autour de nous quand la paix intérieure s’établira en nous, écartant la tension des regrets éventuels, dissipant l’indécision et les syncrétismes, tenant sereinement ensemble les convictions, la franchise, la compréhension et la miséricorde.

Fr. Philippe Jaillot, producteur du "Jour du Seigneur"
Blog du 29/05/2014

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(...) Le 28 mai, lors de l'audience générale, place Saint-Pierre, le pape a redit le sens de son invitation, en demandant aux catholiques de prier avec eux pour la paix: "J’ai invité le président d’Israël et le président de la Palestine, tous deux hommes de paix et artisans de paix, à venir au Vatican prier ensemble avec moi pour la paix. Et, s’il vous plaît, je vous demande de ne pas nous laisser seuls. Vous, priez, priez beaucoup pour que le Seigneur nous donne la paix dans cette Terre bénie. Je compte sur vos prières. Fort, priez, en ce temps, priez beaucoup pour que vienne la paix."

Au terme de l'audience générale du 21 mai, le pape avait averti que son voyage était « strictement religieux ». Son invitation se situe donc dans ce cadre.

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Il avait ajouté: "Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière."

"Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix.", avait insisté le pape.

Pape François, audience générale 28/05/2014

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