Ce désert du temps de l'Avent n'est pas d'abord celui où nous irions pour lutter seuls. C'est un désert dans lequel chemine une foule de croyants. (...) Marqués aujourd’hui par une culture individualiste ou déçus par la vie des autres croyants, ne souhaitons-nous pas souvent vivre notre rapport à Dieu en solo ? Evidemment, il est indispensable de développer une relation personnelle à Dieu, dans la prière notamment.
Mais cette relation ne peut nous couper de l'Eglise, des autres croyants, même très différents de nous.
Rechercher Dieu ce n'est pas planer comme un pilote solitaire dans des altitudes nuageuses. C'est plutôt former une caravane qui avance, pas à pas, dans la fatigue et l'aridité du quotidien, mais avec la force que Dieu et les autres nous procurent. Notre marche dans ce désert de l'Avent nous rappelle cela : c'est au milieu de son peuple que Dieu demeure et c'est là qu'Il nous attend.
Marie est un peu comme la fleur [du désert] pour son Peuple. Dès sa conception, elle a été préparée à recevoir en son sein le Christ. Pendant sa vie à la suite de son Fils, Marie a su creuser toutes les terres de sécheresse et de stérilité pour continuer de s'abreuver à la parole de Dieu. Elle est ce cadeau fait aux croyants pour leur rappeler que la vie de Dieu coule même sous les écorces les plus poussiéreuses et les plus durcies par un quotidien aride.
Depuis notre baptême cette vie ne murmure-t-elle pas aussi au fond de nos cœurs ? Savons-nous y plonger nos racines pour assainir tout ce qui est sec, laisser s'épanouir tout ce qui est enfermé dans nos cœurs ? Que Marie nous aide à trouver cette source qui fait fleurir notre foi dans les saisons joyeuses comme dans les saisons douloureuses de notre existence. Que comme elle, nous puissions diffuser la beauté et la bonne odeur de Dieu, maintenant et à l'heure de notre mort.
Fr. Jacques-Benoît Rauscher, dominicain (extraits de méditation)
aventdanslaville.org
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