Psaume 118
" Tu es juste, Seigneur, tu es droit dans tes décisions."
Il ne manquerait plus que ça : que le Seigneur ne soit pas juste ! D’autant qu’il ne s’agit pas de la justice des prétoires. La justice dont parle la Bible, c’est la sainteté. Le juste, c’est le saint. On ne peut être juste que si on habite avec Dieu.
Dieu est juste, bien sûr, puisqu’il est le seul saint, puisqu’il est le vrai saint. Mais Dieu fait aussi justice au sens où il juge. Mais il ne juge pas comme le juge d’application des peines. Lui, notre Seigneur, il connaît la vérité de nos actes mais aussi la capacité de notre cœur. Il juge comme un père. Pas comme un père fouettard mais comme le père de la parabole du fils prodigue : celui qui accueille dans la joie et le festin le sale gosse qui rentre penaud et crotté à la maison (*).
Mieux encore, Dieu juge avec sa justice à lui, qui n’est pas la justice des hommes. Sa justice s’appelle miséricorde. Sa justice pardonne, réconforte, console, guérit et répare.
Dieu est juste. Il connaît nos épreuves, nos fatigues, nos désespoirs. Il parie toujours sur la réhabilitation du coupable. Il regarde le moindre geste généreux que nous faisons. Dans sa balance, notre gentillesse provisoire pèse plus que toutes nos saloperies. Le panier de fruits frais qu’on porte à la voisine impotente du sixième étage. La visite qu’on rend à notre vieille cousine Alzheimer qui ne nous reconnaît même plus. Les cours de rattrapage qu’on donne à Kévin et Fatima. Le collègue de bureau qu’on réconforte lors de son divorce. Le collaborateur qu’on ne dénonce pas quand il est arrivé en retard au rendez-vous important pour la boîte et qu’on remplace sans râler…
Apprends-moi cette justice-là Seigneur.
* Évangile selon saint Luc, chapitre 15, versets 11 et suivants
Méditation
Frère Philippe Verdin
in psaumedanslaville.org
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