« Selon un calcul approximatif mais assez sûr », plus de 3000 religieux et religieuses quittent chaque année la vie consacrée : c'est le constat dressé par Mgr José Rodriguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, au cours d'une conférence intitulée « La fragilité vocationnelle : quelles responsabilités pour les institutions de vie consacrée ? ».
Dans son intervention, Mgr Rodriguez Carballo évoque plusieurs raisons : absence de vie spirituelle, perte du sens d'appartenance à la vie communautaire, à l'institution, à l'Eglise, problèmes de communication ou problèmes affectifs.
Le prélat espagnol évoque aussi le climat de la société actuelle qui se caractérise par « l'incertitude, par le doute, par le repliement dans le quotidien et dans l'émotionnel ». « Il devient difficile », soutient-il, « de comprendre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire et accidentel ». Sans compter le zapping qui, au sens figuré, signifie « ne pas tenir ses engagements à long-terme, passer d'une expérience à l'autre, sans faire aucune expérience qui marque la vie », rapporte Radio Notre-Dame.
Mgr Rodriguez Carballo déplore aussi « la domination du néo-individualisme et de la culture de la subjectivité ». « L'homme actuel parle beaucoup, il est apparemment un grand communiquant, mais en réalité il ne réussit pas à communiquer en profondeur et, par conséquent, il ne réussit pas à rencontrer l'autre », remarque-t-il.
aleteia 29/10/13
Marine Soreau, journaliste
« Fidélité et persévérance vocationnelle dans une culture du provisoire ».
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