Cette constatation à peine exprimée, les consolateurs accourent. Ils ressemblent aux amis de Job : Comment pouvez-vous dire que Dieu se tait et vous plaindre de son silence, alors qu'il parle continuellement. Par la magnificence de sa création. Par les événements de nos vies. Par toute personne rencontrée. Par les prophètes, enfin, et surtout par son Fils. (...)
Si justes, religieux et bibliques que soient les arguments des consolateurs, nous avons le droit de leur opposer l'entêtement de Job. Dieu parle peut-être à tout le monde, mais ce que j'attends, c'est qu'il me parle à moi. Est-ce trop demander ?
Non, il n'est pas prétentieux de demander une parole personnelle, car Dieu ne parle pas à tous indifféremment. S'il est beaucoup plus qu'une personne à la manière humaine, il n'est pas moins qu'une personne : il parle à chacun en particulier. Beaucoup s'épuisent à imiter, alors que Dieu veut qu'elles inventent leur vie avec lui sur un appel personnel. Dans l'Évangile, le "viens, suis-moi" est à la deuxième personne du singulier, l'appel est adressé à un seul.(...)
Aussi avons-nous le droit de refuser les bonnes paroles des consolateurs. L'expérience du silence de Dieu est fondamentale et fondatrice. Julien Green note dans son Journal : "Je ne veux pas me parler à moi-même et croire que c'est Dieu qui me parle. Il y a d'abord le silence de Dieu". Qui d'entre nous n'en a fait l'expérience ?
Dieu emprunte souvent les mêmes voies pour s'adresser à nous. Longtemps, il est vrai, nous n'éprouvons que le silence de Dieu et nous cheminons dans la patience. Notre prière traverse la sécheresse des déserts. Toute épreuve nous paraît insensée. Nous lisons les Écritures et ce ne sont que paroles lointaines et impersonnelles. Cela ne nous dit rien, cela ne nous parle pas. Mais, si nous acceptons de durer dans la prière, en des instants de grâce, il nous est donné d'entendre une parole à un seul adressé. À l'appel de son nom, le cœur se met à battre et il fait l'expérience simple et forte qui lui permet de dire : "Elle est vivante, cette parole ! Elle est dite pour moi. Elle va changer ma vie."
Michel Souchon, jésuite avril 2007
croire.com
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La foi est un don de Dieu? Que faut-il faire pour l'avoir? Il ne me la donne pas. Donc, je ne la mérite pas. Comment faire?
Marctaillandier, 05/09/2013
Qu'en savez-vous, que vous ne méritez pas la foi? C'est peut-être que vs confondez la foi et la croyance; la foi n'est pas un ensemble de certitudes, la foi est un doute. Du fait que vous vous posez la question, cela montre que vous êtes dans une perspective de foi. Comment l'avoir? Ce n'est pas un problème de religion. La foi se vit d'abord à travers l'amour des autres.
Jec, 08/09/2013
in questions sur la foi: le silence de Dieu
croire.com

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