« Avant d’être une série de pratiques et de formules, la prière est une manière d’être devant Dieu. »
Benoît XVI
« La prière est le mouvement de retour vers notre origine, qui nous permettra de nous faire nous-même origine. Dès qu'on s'approche de Dieu, on lui ressemble et, au lieu de rien subir, on devient source de tout.
Benoît XVI
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« La prière est le mouvement de retour vers notre origine, qui nous permettra de nous faire nous-même origine. Dès qu'on s'approche de Dieu, on lui ressemble et, au lieu de rien subir, on devient source de tout.
La prière est donc essentielle à la vie, et
c'est elle seule qui peut remonter le cours du Mal et établir dans le monde le
règne du Bien, s'il s'agit de retrouver ce Visage infini imprimé dans nos
coeurs, si le Bien est Quelqu'un et non pas quelque chose.
La prière de demande n'est pas nécessairement
une prière intéressée et égocentrique : elle peut devenir une prière
entièrement pénétrée d'amour. Il arrive que des prières longues ne soient plus
à la portée, ni de notre organisme épuisé, ni de notre esprit vidé de lui-même.
Il arrive que nous ne puissions plus qu'être un cri vers Dieu qui retentit dans
une forme semblable à celle-ci : «Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie
pitié de nous».
Il est bien naturel que la faiblesse humaine,
telle que nous l'éprouvons, jaillisse vers Dieu dans un cri d'espérance qui,
finalement, deviendra une espérance théologale, une espérance non plus pour
nous, mais pour lui.
Il y a la prière de l'émerveillement, la
prière de louange et le Psautier qui est l'essence de la prière liturgique, qui
nous touche par son humilité, par sa quotidienneté, la prière d'action de
grâces, la prière d'adoration. Ce qu'il faut, c'est retrouver la dimension
mystique, c'est retrouver la passion de Dieu, c'est comprendre que c'est lui
qui est la Vie de la vie, que la substance de l'homme s'effrite, que sa dignité
vole en éclats si elle ne repose pas sur la Présence infinie. Il y a la prière
de Bach, de Mozart, de Beethoven, de Michel-Ange. Il y a la prière de tous les
grands artistes, de tous les géants qui ont suscité la beauté et qui n'ont pu
créer qu'en se dépassant, en se perdant de vue. Il n'est donc pas nécessaire de
passer par les prières rituelles, tout admirables qu'elles soient.
Mais enfin, cette prière n'empêche pas la
valeur immense de cette prière de la profession, du métier et de toutes les
relations humaines. Il y a une prière sur la vie, une oraison sur la vie qui
est infiniment précieuse, parce que la vie tout entière est sacrée et que rien
n'est profane.
Il y a la prière sur les autres qui est indispensable
à l'éclosion de la charité, car Dieu sait que, limités comme nous le sommes, il
est inévitable que nos limites se heurtent réciproquement. Il y a l'oraison sur
la vie, qui doit être constante et qui tient à la qualité du regard. Nous regarder c'est nous perdre. Regarder
Dieu, c'est déjà entrer dans la Lumière. Le sens de la prière, c'est de
focaliser notre regard sur Dieu en nous, dans les autres, dans l'univers, dans
l'art, dans l'amour, en toutes réalités, car «toute réalité chantera - comme dit
Patmore - et rien d'autre ne chantera ».
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