Saint Bernard, manuscrit du 13ème s |
La foi révélée
contre les idéologies
Bernard a mis sa vie au service de la
vérité de l’Ecriture et combat sans complaisance l’erreur
dès qu’il la détecte autour de lui, même
s’il faut affronter pour cela théologiens
en renom et opinion publique.
Il a
notamment compris le danger immense que représente
la pensée d'Abelard.
Pour Abélard,
la raison, la logique humaine, sont toutes puissantes et la foi est une
opinion, aujourd’hui, on dirait "une idéologie".
Huit siècles
avant l’ère des idéologies, en 1140, l’abbé
de Clairvaux s’est battu contre une telle attitude d’orgueil,
jusqu’à ce que la vérité triomphe. Il affirme à
propos du théologien : « Un faux catholique est plus pernicieux qu’un
impie déclaré ».
S’il
est ferme et sévère, Bernard n’est pas pour autant stoïque
ni dur, ni ennemi de tout sentiment humain. Son cœur
est celui d’un doux.
Ses faiblesses, ses tentations, ses
fautes, il les reconnaît et ne cherche pas à
les dominer orgueilleusement par ses propres forces, mais les offre à
Marie.
Saint Bernard sait que seule la force
de Dieu est forte en nous.
Son admiration pour le plan divin du
salut se concentre sur le mystère du Verbe Incarné.
Or, pour réaliser
l'union entre Dieu et l'homme, le Seigneur il a prévu
la contribution singulière d'une créature, Marie. Ce qui fait dire à
saint Bernard : "Efforçons-nous de monter vers le Sauveur par la même
voie qu’il a suivie pour venir jusqu’à
nous" et "quand on pense à
elle, on ne s’égare pas".
L'importance de Marie dérive
du fait qu'elle a contribué à rapprocher l'homme de Dieu et à
rendre Dieu plus accessible à l'homme.
La grandeur de Marie se situe aussi au
plan de la responsabilité personnelle et morale, dans la réponse
que Marie donne le jour de l'Annonciation.
Marie est «
l'étoile » nécessaire à notre « navigation » en ce monde.
Geneviève
Esquier et Françoise
Breynaert, Docteur en théologie (Marianum, Rome).
rédactrice
en chef du site www.mariedenazareth.com.
*****
Il combat les positions d'Abélard,
approximatives d'un point de vue théologique, et le fait condamner au
concile de Sens en 1140. Abélard incarne tout ce que Bernard déteste
: l'intelligence triomphante, l'arrogance dominatrice, les prouesses
dialectiques, une célébrité immense, fondée sur la foi passée
au crible de la raison au détriment de la vie intérieure,
l'obstination à tenir des positions41. Bernard refuse que les secrets de
Dieu soient examinés et questionnés par la raison. Il veut que la raison
reconnaisse ce qu'il y a d'infiniment profond et d'incompréhensible
dans les choses divines.
wikipedia
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