27 mai 2013

SAINT BERNARD ET ABÉLARD



Saint Bernard, manuscrit du 13ème s


La foi révélée contre les idéologies

Bernard a mis sa vie au service de la vérité de lEcriture et combat sans complaisance lerreur dès quil la détecte autour de lui, même sil faut affronter pour cela théologiens en renom et opinion publique.
Il a  notamment compris le danger immense que représente la pensée d'Abelard.
Pour Abélard, la raison, la logique humaine, sont toutes puissantes et la foi est une opinion, aujourdhui, on dirait "une idéologie".
Huit siècles avant l’ère des idéologies, en 1140, labbé de Clairvaux sest battu contre une telle attitude dorgueil, jusqu’à ce que la vérité triomphe. Il affirme à propos du théologien : « Un faux catholique est plus pernicieux quun impie déclaré ».
Sil est ferme et sévère, Bernard nest pas pour autant stoïque ni dur, ni ennemi de tout sentiment humain. Son cœur est celui dun doux.
Ses faiblesses, ses tentations, ses fautes, il les reconnaît et ne cherche pas à les dominer orgueilleusement par ses propres forces, mais les offre à Marie.
Saint Bernard sait que seule la force de Dieu est forte en nous.
Son admiration pour le plan divin du salut se concentre sur le mystère du Verbe Incarné.
Or, pour réaliser l'union entre Dieu et l'homme, le Seigneur il a prévu la contribution singulière d'une créature, Marie. Ce qui fait dire à saint Bernard : "Efforçons-nous de monter vers le Sauveur par la même voie quil a suivie pour venir jusqu’à nous"  et "quand on pense à elle, on ne s’égare pas".
L'importance de Marie dérive du fait qu'elle a contribué à rapprocher l'homme de Dieu et à rendre Dieu plus accessible à l'homme.
La grandeur de Marie se situe aussi au plan de la responsabilité personnelle et morale, dans la réponse que Marie donne le jour de l'Annonciation.
Marie est « l'étoile » nécessaire à notre « navigation » en ce monde.

Geneviève Esquier et Françoise Breynaert, Docteur en théologie (Marianum, Rome).
rédactrice en chef du site www.mariedenazareth.com.


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Il combat les positions d'Abélard, approximatives d'un point de vue théologique, et le fait condamner au concile de Sens en 1140. Abélard incarne tout ce que Bernard déteste : l'intelligence triomphante, l'arrogance dominatrice, les prouesses dialectiques, une célébrité immense, fondée sur la foi passée au crible de la raison au détriment de la vie intérieure, l'obstination à tenir des positions41. Bernard refuse que les secrets de Dieu soient examinés et questionnés par la raison. Il veut que la raison reconnaisse ce qu'il y a d'infiniment profond et d'incompréhensible dans les choses divines.

wikipedia

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