Dieu brûle de faire découvrir qu’il est
proche ! Moïse pouvait-il l’imaginer ?
Aussi lointain que Dieu puisse paraître, l’épisode du buisson ardent dévoile un
Dieu qui, au détour, se laisse approcher pour répondre aux espérances de
l’homme.
"Le Seigneur dit à Moïse : « J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances." Exode 3, 7
Avec Jésus, Dieu nous rejoint. Il ne fait pas
que s’approcher. Il s’est fait chair. Mais nous, voulons-nous, ou pouvons-nous
nous approcher de Lui ? Les évangélistes nous révèlent beaucoup de
manières pour s’approcher de Jésus. On peut suivre le doigt d’un autre qui nous
le montre, ou tirer par derrière la frange de son vêtement. On peut se mêler à
la foule qui l’étouffe ou monter sur un arbre en attendant son passage… On peut
appeler, dire sa peur face aux évènements déchaînés, crier ses demandes quitte
à gêner les autres… mais on peut aussi le contempler, s’asseoir pour écouter sa
Parole. On peut se laisser laver les pieds, et partager son repas.
Jésus se laisse approcher pour peu que nous
nous laissions détourner de nos habitudes. Que nous bousculions nos idées
reçues pour laisser surgir une flamme, au détour d’une situation même
banale. « Que veux-tu que je fasse pour
toi ? » pourrait alors agir en révélateur. Jésus se tient dans nos vies comme
blotti dans un buisson pour nous interpeller : « Ne poursuis pas ton chemin
comme si je n’étais pas avec toi ! » Jésus attend de nous que nous attendions,
à notre tour, quelque chose de lui : il nous invite à confier nos espoirs et
nos espérances en lui, le Fils. Approcher Jésus, c’est donc oser écouter nos
désirs les plus profonds, nos limites et nos faiblesses, et les lui confier.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »,
l’aveugle répond : « Seigneur, que je voie ! » Et moi, que vais-je lui répondre
?
Soeurs moniales de Dax
Carême dans la ville, en ligne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire