La question centrale est celle de l’enracinement de la foi. Le prochain
pape devra, comme ses prédécesseurs, enseigner la foi à partir de la parole de
Dieu.
Et bien sûr, approfondir la compréhension du credo et faire redécouvrir la
joie de la prière, ce que Benoît XVI a suscité avec l’année de la Foi.
L’enjeu de l'année de la foi est de faire comprendre la vérité et la force
de la parole de Dieu. L’enseignement de l’Eglise découle de cette parole
vivante. Malheureusement, ce que la Bible appelle la Torah (un enseignement) et les « paroles de vie »,
on en a fait « la Loi » et « les commandements ».
Résultat, tout le monde reçoit l’enseignement du Magistère comme un
règlement. Et l’on voit certains critiquer ou refuser tout cet enseignement («
Cela vient de Rome, ce n’est pas dans la vie… ! »), ou au contraire l’appliquer
de manière rigide, au risque d’exclure des personnes parce qu’elles ne sont pas
« dans les clous ».
Jean-Paul II avait longuement expliqué la loi de la gradualité qui montre à
la fois la vérité de cette Parole et le chemin à parcourir pour qu’elle
imprègne notre vie. C’est une notion essentielle, et peut-être un enjeu crucial
pour la crédibilité de l’Eglise, aujourd’hui.
La gradualité signifie que l’enseignement de l’Eglise s’adresse à tout
homme, dans la situation où il se trouve, pour lui indiquer le chemin où il est
appelé et attendu par Dieu pour son plus grand bonheur.
Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon
Interview Pèlerin - février 2013
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