Jean-Baptiste, vers 1408 by Andreï Roublev |
La justice est à notre
portée. La charité exige la justice, pour le moins. La justice consiste en
la volonté constante et ferme de donner à
autrui ce qui lui est dû. Saint Jean-Baptiste distingue deux niveaux de justice.
En premier lieu, il demande aux collecteurs d’impôt
et aux soldats de se contenter de l’argent de leur solde ou de leur
salaire légitime. Puis il va plus loin. Il exige que nous partagions
notre surplus avec ceux qui sont dans le besoin. Le surplus se trouve tout
autour de nous : dans notre penderie, notre bureau, notre compte en banque. Qu’est-ce
que je pourrais partager avec les pauvres ? Vivons simplement, de sorte que d’autres
puissent simplement vivre.
Des personnes de toutes sortes s’approchent
de Jean-Baptiste pour lui demander conseil. Il répond
à tous. Ils ont soif de comprendre le sens de l’existence. C'est pareil avec les personnes qui nous entourent
aujourd’hui. Ce peuvent être des catholiques qui ne pratiquent
plus, ou des protestants, ou des juifs, ou des musulmans, ou même
des athées. Ils cherchent, eux aussi, le sens de leur vie. Tous,
qu’ils s’en rendent compte ou non, recherchent le Christ, celui
qui "manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation" . Jean-Baptiste n’exclue personne, jamais.
En appelant à
la charité et à la justice, Jean veut préparer
le peuple à la venue du Messie. Si leurs cœurs
ne sont pas ouverts aux autres, ils ne pourront pas accueillir le message
exigeant du Christ. La charité prépare le cœur à recevoir l’évangile. Comme le dit Césaire
d’Arles : "Si tu as la charité
tu as Dieu ; et si tu as Dieu, que ne possèdes-tu
pas ? Le riche, s’il n’a pas la charité, que possède-t-il
? Le pauvre, s’il a la charité, que ne possède-t-il
pas ? "
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire