20 janvier 2013

MARIE DANS L'ÉGLISE PRIMITIVE



Catacombe de San-Gennaro, 4ème s., Italie

"De même que c'est une seule foi qui oblige à un seul baptême, c'est un seul Seigneur qui oblige à une attitude de piété envers la mère du Seigneur."  (Jean Damascène)
" Cette réévaluation ou réhabilitation de la place de Marie et du rôle unique qu'elle occupe dans le dessein de Dieu n'est pas le fruit d'un compromis œcuménique qui ferait se rallier des points de vue bien divers, mais un retour à la Marie des évangiles et la marque d'une plus grande fidélité aux Ecritures.
Ainsi Karl Barth, de l'Eglise réformée suisse, pourtant si rigoureux dans sa critique à l'endroit du culte marial, ne disait-il pas expressément au sujet de Marie : "Il y a ici plus qu'Abraham, plus que Moïse, plus que David et plus que Jean Baptiste, plus que Paul et plus que toute l'Eglise chrétienne ; il s'agit de l'histoire de la Mère du Seigneur, de la Mère de Dieu lui-même. C'est un événement unique, sans analogie."

Groupe des Dombes,
Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints. Bayard

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L'Eglise primitive, qui pourtant a connu de vifs débats concernant la manière d'accueillir les païens, c'est-à-dire sur ce que signifiait la foi au Christ dans le contexte du judaïsme, n'a jamais connu de tension concernant la dévotion au Seigneur Jésus.
Elle n'a jamais connu non plus de tension concernant la dévotion envers Marie, telle qu'elle s'exprime en saint Luc par l'attitude d'Elisabeth devant la Vierge Marie ou par les paroles de Marie « Toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1, 48), ou en saint Jean par la révélation du Crucifié « Voici ta mère, [...]  voici ton fils » (Jn 19, 25-27).
 Quand, vers l'an 700, saint Jean Damascène prie en disant à Marie : « Nous attachons nos âmes à l'espérance que tu es pour nous, comme à une ancre absolument ferme et infrangible, nous te consacrons notre esprit, notre âme, notre corps, chacun de nous en toute sa personne », et il n'y a aucune réaction négative de la part des autres Eglises, des autres théologiens.
Cette sérénité témoigne d'une unanimité, d'une sensibilité spirituelle largement partagée à l'époque patristique.
Saint Louis-Marie de Montfort, la consécration demandée à Fatima, et les prières de Jean Paul II s'inscrivent dans la tradition qui les a précédés.

Françoise Breynaert
in  mariedenazareth.com

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