By Arcabas, Isère |
Louer c'est se laisser envelopper par
des sons joyeux que nous pouvons entendre et y ajouter nos voix même
modestes. Dans la louange, les vibrations sont
transfigurées par leur mise en relation les unes avec les autres. On appelle cela harmonie, et cela est
si étonnant que seuls les anges envoyés
par Dieu semblent capables de réaliser une telle prouesse à
partir de sons qui pourraient être dissonants. N'avons nous pas ici l'image de notre monde s'il se
tournait vers l'événement de Noël et l'accueillait comme une
Bonne Nouvelle pour la terre ? Chacune de nos voix pourrait prendre sens en écho à celle des autres ; ce serait
véritablement une œuvre angélique.
Vivre de
l'esprit de Noël c'est reprendre la louange
des anges à son propre compte : être en paix, apaisé, et être acteur de paix pour nos proches et pour le monde. Noël ne serait-il pas alors une
contradiction avec la réalité du monde, non une utopie mais une provocation à transformer les cris et les larmes de détresse ?
La louange angélique attire les bergers vers
la crèche, lieu banal où un couple ordinaire vient d'avoir un enfant. Ne serait-ce pas une
invitation à faire chanter les lieux et
les événements qui tissent notre existence ? À les considérer comme une musique joyeuse
et déployée dont nous serions les interprètes avec d'autres mais dont la source inspiratrice serait
Dieu lui-même ? Ou plus simplement
laisser les bruits de nos vies entrer dans la louange des anges pour ne faire
qu'un avec Dieu.
Frère Jean-Claude Lavigne
Couvent de l'Annonciation, Paris
in aventdanslaville
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