1 octobre 2012

LA PUISSANCE DES PRIÈRES




"...les uns pour les autres..."


Longtemps je n’ai pas su prier. Je balbutiais des mots répétés, ou des requêtes enfantines, de façon désordonnée. Longtemps je me suis inquiété d’être si mauvais à cet exercice de dialogue avec Dieu. Puis un jour j’ai décidé de ne plus m’en faire et de me lancer chaque jour, sans me préoccuper ni de la manière, ni de l’efficacité de mes prières.
Et le miracle s’est produit. Peu à peu, là où auparavant je me sentais un imposteur, où je m’ennuyais de mes propres mots, j’ai commencé à éprouver de la joie et de la sérénité. Ce qui était pour moi un exercice pénible, obligé, est devenu un moment d’intimité privilégé et précieux. Je vous rassure, mes prières sont toujours aussi pauvres, désordonnées, inconsistantes.
On a tendance à oublier la puissance extraordinaire des prières. D’abord elles rendent heureux celui qui les dit. Ensuite, elles touchent même les plus méfiants, les plus réfractaires à la religion. Vous pouvez passer un dîner entier à vous faire engueuler parce que vous êtes croyant, mais quand un malheur survient, si vous proposez à ceux qui vous expliqué combien l’idée de Dieu était fausse, de faire une petite prière pour eux, ils sont presque toujours preneurs. Annoncez aux gens qui ne vous ont rien demandé que vous avez prié pour eux, ils sont touchés et reconnaissants. Ne serait-ce que pour cela, il ne faut pas se priver de prier pour les autres… et le leur dire. Et quand vous priez pour un croyant, il sait la valeur de votre prière, il en apprécie la portée. Et qu’y a-t-il de plus émouvant qu’un de vos frères qui vous demande de prier pour lui ? On se sent alors honoré par sa demande, investi d’un pouvoir que l’on a et que l’on peut exercer. Des frères et des soeurs qui prient les uns pour les autres, c’est l’essence même de l’Eglise.
Je pense enfin à tous ceux, prêtres, moines, moniales, soeurs, qui ont consacré leur vie à la prière. Ce don qu’ils nous font nous montre l’utilité, la force et les conséquences de la prière.

Le blog de Thierry Bizot,  29/09/2012
sur croire.com, en ligne


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J'ai glissé ma main droite dans celle de la Sainte Vierge et la gauche 
dans celle de la petite Thérèse. Avec elles deux, je ne risque rien... 
De son vivant, la petite fille Martin (sainte Thérèse de Lisieux) a sauvé
l'âme d'un condamné à mort par ses prières et en était tout heureuse. 
Mon cas est trop similaire pour qu'elle ne s'en occupe pas.


Jacques Fesch 
Guillotiné le 1er octobre 1957
cité par mariedenazareth.org, en ligne





2 commentaires:

Anonyme a dit…

Effectivement, bien qu'étant non croyant, on peut "prier", c'est à dire se concentrer sur celui qu'on souhaite aider et lui communiquer toute son énergie. C'est une des formes de l'amour.
De même, demander à un croyant, aux morts qui vous sont chers ou aux forces de la nature, d'intercéder pour vous. Pas seulement pour des situations graves, mais aussi pour des petites choses.

Kunz-Bagros Chantal a dit…

Merci de votre commentaire qui me semble ouvrir des horizons: la noble "prière" de l'incroyant faite par amour du prochain jusque dans les petites choses est-elle si éloignée de celle du croyant? Derrière les forces de la nature les croyants découvrent Dieu; et, plus précisément, les chrétiens croient au Dieu Trine, le Père créateur, le Christ Dieu fait homme et l'Esprit Saint qui inspire la prière.
Comment aimer un Dieu qui n' entendrait pas toutes les prières?