Notre-Dame des Pauvres, sanctuaire de Banneux, Belgique |
En particulier à Lourdes, là où il y
a Marie, il y a le peuple, des chrétiens ordinaires, de simples fidèles, pas
des chrétiens placés sous des sigles…
[...] Le christianisme sera
“ordinaire”, ou il ne sera pas. Il peut y avoir des groupes particuliers, qui
mettent l’accent sur quelque chose à un certain moment, mais la foi s’enracine
dans le simple peuple, qui n’a pas d’idéologie, de projets, de stratégies, qui
n’a rien… qui est simplement lui-même. Ce sont les pauvres, les petits de
l’Évangile. Et la prière des pauvres, c’est le rosaire. Même dans les couvents
du Moyen-Âge, où les frères laïcs ne savaient pas réciter les psaumes en latin
avec les moines, ils récitaient cent-cinquante Ave Maria à la place des
cent-cinquante psaumes. Déjà à l’époque, le rosaire était en quelque sorte le
psautier des pauvres. Jésus lui-même, au Jardin des Oliviers, a prié en quelque
sorte de la même façon. «En répétant les mêmes mots», dit l’Évangile de
Matthieu.
[...] J’ai été à Banneux, au
sanctuaire de la Vierge des pauvres, puis à Valenciennes et encore une fois,
cela a été très impressionnant: cinq mille personnes à la messe, sur la place
publique, le dimanche matin à neuf heures. Et puis à Reims pour saint Rémi, et
à Luxembourg pour saint Willibrord. Cette année a été celle de mon immersion
dans la dévotion populaire, à mon grand soulagement, car celle-ci représente
l’humus fécond. Tout le reste de l’Église ne vit que s’il est planté dans cet
humus. Ce sont les foules dont parle l’Évangile.
Monseigneur Godfried Danneels,
ancien Primat de Belgique
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