12 février 2012

LE MESSAGE POLITIQUE DE L'ÉGLISE



Le coût de l'illettrisme,  photo "Secours Catholique"


La conférence épiscopale a publié un document appelant les électeurs au discernement pour la prochaine présidentielle. Est-ce le rôle de l'Église d'intervenir dans le débat politique?

Ô combien! Tout ce qui relève de la civis intéresse en profondeur le regard de l'Évangile. Le Christ était d'une proximité, d'une écoute absolument uniques et nous avons à vivre à l'école de cette présence.  Aujourd'hui nous vivons à une époque cruciale, rien ne sera plus comme avant; l'homme a la capacité de traverser l'épreuve. Il nous faut chercher en nous les meilleurs énergies pour une solidarité, pour un vivre ensemble, pour un respect de l'autre. Il faut mobiliser le meilleur de nous-mêmes. C'est un message politique au sens noble du terme, destiné à revaloriser la responsabilité politique et à redire que les candidats ne doivent pas tricher. Il faut dire en vérité la faisabilité des programmes, et annoncer les choix de société qu'ils impliquent. L'idée est d'éviter toute récupération partisane. 
L'Église dit qu'on ne peut pas tout attendre du politique, mais qu'il faut réhabiliter le sens profond de l'engagement. C'est donc une invitation à ce que l'opinion publique prenne au sérieux cette campagne, à ce qu'on transcende les polémiques, les clivages, et que l'on aille à l'essentiel, pour ne pas se dérober devant des choix qui engagent. 
Ainsi que l'a dit Jean XXIII: " Combattre les idées, c'est une chose, respecter les personnes en est une autre." 
Plus nous avançons, plus nous avons besoin les uns des autres. Peut-être aussi faut-il faire l'éloge de la simplicité, de la rencontre, d'une manière de vivre plus frugale, d'un partage plus équitable, qui conduisent à une certaine sérénité, à la fraternité.
La question fondamentale demeure: "Qu'as-tu fait de ton frère?"

Mgr. Bernard Podvin, porte-parole de la conférence épiscopale
in Messages,  mensuel du Secours Catholique, février 2012

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Photo "Petits frères des pauvres" 
La foi ne détourne pas les croyants de leurs responsabilités citoyennes, mais elle fait d'eux des veilleurs qui savent que les autorités qui outrepassent leurs droits et violent le principe du bien commun perdent toute légitimité. Il faut savoir dire "non" à tous les "Césars" quand ils réclament ce qui appartient à Dieu.

Mgr Pierre Debergé, recteur de l'Institut catholique de Toulouse
in Messages,  mensuel du Secours Catholique, février 2012 


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