1 décembre 2011

SOMMES-NOUS FAITS POUR LA JOIE?



L'ange au sourire, 14ème s.,
cathédrale de Reims 

Il est souvent question de joie dans les évangiles. De quelle joie s'agit-il? Ne serait-elle qu'un trait de caractère?
"Je vous ai dit ces paroles pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite" 
Jean 15,11


En chaque homme, il y a une attirance vers le divin, il y a le désir d’une rencontre intérieure, personnelle, d’une plénitude de vie. Dieu répond toujours à ce désir, il se fait connaître à celui qui le lui demande et sa présence le remplit de joie . C’est toujours Dieu qui initie à la joie.
Accueillir la joie! Cette disposition du cœur s’acquiert au fur et à mesure de la vie, elle est le fruit d’un cheminement personnel qui est à la fois de l’ordre de l’ascèse et du don de Dieu. Cela se fait par la prière personnelle, par la lecture de la Parole de Dieu et par les sacrements.
Accueillir dans sa vie le beau et le bon, y consentir, les accepter comme un cadeau, s’ouvrir de tout son être à la capacité de reconnaître Dieu comme étant à l’origine de ce bien. Elle va de pair avec un grand sentiment de paix et de plénitude. Elle est le fruit de l’action de l’Esprit saint et se vit dans "l’action de grâce"
Ne pas consentir au travail du malheur sur soi, ne pas céder au rétrécissement de sa vie, au découragement, au défaitisme, mais toujours remercier, rendre grâce pour la vie donnée. Même si les difficultés sont nombreuses ! 
Etre joyeux c’est vouloir rendre ce que l’on a reçu, c’est vouloir partager ce cadeau, c’est le répandre autour de soi. La joie engage à aimer, elle pousse à reconnaître et approfondir ses qualités profondes. Elle est aussi contagieuse. La joie transforme notre regard sur les gens et les événements. Elle est profondément le signe du chrétien.


Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de 
croire.com, en ligne 

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