28 novembre 2011

LE COMBAT DE LA PRIÈRE



Photo:  Prier -  hors-série n° 80


Les imprévus, le stress, la fatigue, les agendas surchargés viennent mettre à l'épreuve l'élan de quiconque essaie de vivre authentiquement la prière dans la durée. Nous pouvons ressentir alors un certain tiraillement entre les diverses sollicitations de notre quotidien. D'où la tentation de lâcher du lest au niveau des activités qui n'ont pas force d'obligation. D'autant que nous nous méfions de tout ce qui peut ressembler à du volontarisme dans notre vie spirituelle.
Cependant, ne sommes-nous pas trop imprégnés par l'idéologie du soft, du no-stress, qui caractérise la sphère du privé pour compenser la tension envahissant les autres domaines de notre existence?

Sans préjuger de notre décision et en gardant notre bon sens, il peut être judicieux de se rappeler que la vie avec Dieu ne se situe pas sur le versant de la facilité, et de se mettre à l'écoute de ceux qui nous ont précédés dans le combat de la  prière. "Si tu t'es donné une certaine règle de prière, alors suis-la consciencieusement, même si tu es complètement épuisé après une journée de travail, nous dit Jean de Cronstadt *,  car si tu t'obliges à prier, Dieu t'enverra  - à la mesure de ta peine - une plénitude de lumière, de paix, de joie. À chaque prière s'écoulent en nous les dons de la grâce divine, force, aide, guérison". 
De même Moïse, Élie, l'aveugle de Jéricho... ces figures bibliques nous incitent à durer malgré les oppositions et les fatigues. 

Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
in "40 jours de retraite", 
hors-série Prions en Église, éd. Bayard

* Jean de Cronstadt:
cliquer sur le lien  iconalbaron  dans la barre latérale, puis aller au message du 7.7.2011

Aucun commentaire: