12 septembre 2011

UN AMOUR TRÈS HUMBLE





La foi cherche à comprendre,  pour avoir l’intelligence de ce que nous croyons.
Commençons par adhérer, purement et simplement, sans hésitation ni retour, à ce que la foi nous enseigne des réalités divines. Remettons ensuite entièrement à l’Esprit-Saint, en tout respect et obéissance des commandements de Dieu, notre esprit et notre entendement, pour avoir l’intelligence de ce que nous croyons. Que ce ne soit point tant, du reste, au prix d’efforts ambitieux de notre raison que par attachement d’amour, en toute piété et simplicité. Nous mériterons ainsi, par la pratique d’un amour très humble, plus que par les efforts d’un puissant génie, que Jésus commence à nous faire confiance ; que, sous l’effet de la grâce, illuminant notre intelligence et notre raison, notre assentiment de foi devienne ce sentiment d’amour qui n’a plus besoin des rites sacramentels pour connaître le mystère de l’intime volonté de Dieu.
Néanmoins, tant que se prolonge notre existence ici-bas, c’est par la « religion » sacro-sainte des sacrements que nos puissances extérieures - et, par elles, nos facultés spirituelles - sont « reliées » et ne se dispersent plus sur des vanités étrangères. Voilà pourquoi la religion a tiré son nom du verbe « relier ».

Guillaume de Saint-Thierry, 
cistercien et auteur mystique, 1085 env.-1148
cité par Philippe Baud : La ruche de Citeaux, éd.cerf.
in  " l'Évangile au quotidien", en ligne

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