12 août 2011

SI JE N'AI PAS LA CHARITÉ (1 Cor 13, 1)



"Ubi Caritas et Amor, Deus ibi est"

Il est donc parfaitement clair que la sainteté chrétienne se définit par la charité, indissociable de la foi, puisque la charité s'adresse à ce qui n'est pas encore. Comme Dieu fait surgir la vie qui n'est pas encore par la plénitude de son Amour, la charité, qui est le coeur de Dieu en nous, fait surgir des qualités qui ne sont pas encore, les suppose possibles, en faisant crédit à la grâce pour qu'elles deviennent une réalité.
Pour tous les chrétiens, quelle que soit leur condition, il n'y a qu'une seule perfection possible, qui est la charité. Tout baptisé est appelé à la perfection; un chrétien ne peut aimer Dieu à moitié, faire à Dieu sa part et pour le reste se la couler douce. Il est donc nécessaire de nettoyer le terrain et de nous rappeler qu'il n'y a pas d'autre perfection que la seule et unique charité. Il n'y a pas deux idéaux dans le christianisme, l'un pour les âmes consacrées, l'autre pour les simples baptisés. Le baptême est la suprême consécration avec l'eucharistie, il n'y en a pas de plus hautes que celles-là et tous les chrétiens, qui sont virtuellement tous les hommes, sont appelés par Jésus à la même perfection, au même idéal de la charité. 

Maurice Zundel, 1897-1975
prêtre, théologien, conférencier
in "Silence - Parole de Vie", éd. Anne Sigier, Québec

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