LA DIVINE CHARITÉ

Action diocésaine:
"Le Christ est proche des malades"

On dit parfois que le Christ est venu dans l'humilité et la pauvreté, mais qu'il reviendra au dernier Jour dans l'éclat de sa majesté et de son règne. Ce langage est pour le moins ambigu. Car Il est déjà bien venu dans l'éclat de la divine charité dont la gratuité est absolue. Il n'y a pas d'autre règne divin que celui-là. (...) Seul l'Esprit peut nous faire voir cette grandeur cachée à notre tragique aveuglement. 

Prétendre connaître cette grandeur en dehors de Jésus-Christ, en faisant abstraction de sa vie, de sa mort et de sa résurrection, c'est se tromper sur la nature même de cette grandeur. Elle ne se laisse pas détacher de sa personne. On caricature la charité quand on la réduit à cette forme de pitié qui nous porte à faire la charité. Ou bien quand on l'assimile purement et simplement à la solidarité, comprise d'une manière horizontale. Seul Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, peut nous la faire connaître dans son authenticité et toute sa splendeur.

Par-delà le péché des hommes, cet amour voit leur misère et leur détresse; c'est un amour essentiellement sauveur, où l'amour se révèle plus fort que la mort. . "Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu" (Luc 19, 10). 

La divine charité, qui s'affirme tout au long de la vie de Jésus et se déploie avec éclat dans sa propre résurrection, apparaît comme la grande force créatrice de l'Homme nouveau.

Éloi Leclerc, franciscain, écrivain
in "Pâques en Galilée", éd. Desclée de Brouwer