3 mai 2011

LA RÉFORME PROTESTANTE NON HOSTILE À MARIE

Pietà, 1497, par Michel-Ange (détail)
Marie n’a été pour rien dans la rupture des Églises au 16° siècle. Marie n’a pas été la cause de la séparation, mais elle en est devenue la victime. La doctrine mariale des temps de la Réforme était très proche de celle des catholiques. Luther a d’ailleurs écrit un très beau commentaire sur le Magnificat. Des écrits réformés témoignent également d’une grande vénération pour Marie: «De l’honneur qui doit être rendu à la sainte Vierge Marie », publié en 1633. La Réforme protestante au 16°siècle n’a pas d’abord été hostile à Marie. Elle a surtout été hostile aux indulgences et aux abus du clergé, d’où au départ son désir légitime de réformer l’Église.


Que dit Marie à l’ange lors de l’annonciation : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». La servante du Seigneur. Le mot grec, doulos, signifie l’esclave. Marie se situe donc très bas. Mais par ailleurs d’aucun personnage biblique il n'avait été dit auparavant : « Désormais toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1, 48). Marie ici se situe très haut.
Marie se situe elle-même tout entière du côté des hommes. C’est ce que toutes les confessions chrétiennes affirment. Marie est une créature humaine, une femme de l’humanité. Elle n’est donc pas une divinité. Marie avait la foi de son peuple, elle vivait l’attente et l’espérance messianiques et, comme chacun d’entre nous, Marie avait besoin d’être rachetée, sauvée.

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