7 mars 2010

UNE PRÉSENCE EXTRAORDINAIRE

Lourdes, les cierges de la prière dans la nuit

„Paul marche vers la grotte, son chapelet à la main. Ses questions, ses joies, ses peines, ses soucis et ses incertitudes, mais aussi ses peurs se bousculent. Fasciné et rempli de quelque chose qu’il ne peut partager. Comme la prière de Marie apprise mot par mot et que Bernadette ne dévoilera jamais.
Dans la grotte c’est vrai, le ciel touche terre. Le voyage se prolonge de l’extérieur vers l’intérieur. Il ressent une présence extraordinaire. Il prie sans mots et sans pensées prédéfinies. Il descend jusqu’à la grotte, en pleine santé mais diminué par ses soucis, bien plus faible que cette foule de gens handicapés et malades.
Légère comme une mouette, sa pensée s’envole vers un pays aux abords incertains au coeur du chagrin et de l’amour. Il se dit: „ Là c’est la réalité du mystère. Ce n’est pas nous qui régnons“ Il se met à genoux et là il comprend. Il est bouleversé par le geste d’un homme, près de lui, un geste immense comme l’amour du monde. Dieu existe. Il en découvre la certitude: Dieu est parmi nous.
Il est venu à Lourdes pour prier et être entendu et il a été entendu. Il est en paix. Dieu est ancré en lui. Il repart vivre „pour la vie“.

Catherine Ecole-Boivin in „Paul dans les pas du père. D’après les mémoires de Paul Bedel, agriculteur de la pointe de la Hague“, 2007

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